bulletin régional

Equi­pons-Nous ! Juin 2018

Edito …

Il y a des événe­­­­­­­ments dans la vie qui peuvent consti­­­­­­­tuer une profonde réflexion …

A peine remis du départ de notre cher ami Franco, voici que le prin­­­­­­­temps s’est assom­­­­­­­bri à la suite du décès de l’Abbé Max Vilain, équi­­­­­­­pier dans notre groupe de Gozée.

La célé­­­­­­­bra­­­­­­­tion de ses funé­­­­­­­railles m’a permis de péné­­­­­­­trer dans l’in­­­­­­­ti­­­­­­­mité spiri­­­­­­­tuelle de Max : la simpli­­­­­­­cité, l’at­­­­­­­ten­­­­­­­tion aux autres, la recherche de la paix. Que voilà le bel exemple de fidé­­­­­­­lité au message de celui à qui il a consa­­­­­­­cré sa vie : Jésus.

Non, je ne vais pas faire de discours à carac­­­­­­­tère reli­­­­­­­gieux, car je respecte scru­­­­­­­pu­­­­­­­leu­­­­­­­se­­­­­­­ment le choix de nos consciences en matière de foi ou d’athéisme. Il s’agit ici plutôt d’une réflexion huma­­­­­­­niste.

Dans son essai « Nature et spiri­­­­­­­tua­­­­­­­lité », Jean-Marie Pelt écrit ceci : « l’évan­­­­­­­gile relaie éton­­­­­­­nam­­­­­­­ment l’at­­­­­­­ti­­­­­­­tude de sobriété et de distance à l’égard des biens maté­­­­­­­riels … Mais c’est une sobriété joyeuse car Jésus ne refus e pas un bon repas chez des amis : il appré­­­­­­­cie les biens de la terre et il en fait un usage parci­­­­­­­mo­­­­­­­nieux ».

Jésus serait-il l’un des précur­­­­­­­seurs des oppo­­­­­­­sants au système capi­­­­­­­ta­­­­­­­liste ?
Et si la fidé­­­­­­­lité à ce beau message n’était qu’une concep­­­­­­­tion de la spiri­­­­­­­tua­­­­­­­lité diri­­­­­­­gée vers un huma­­­­­­­nisme qui nous détour­­­­­­­ne­­­­­­­rait de compor­­­­­­­te­­­­­­­ments guidés par notre « égo » surdi­­­­­­­men­­­­­­­sionné. Fina­­­­­­­le­­­­­­­ment, la recherche du bonheur (que le capi­­­­­­­ta­­­­­­­lisme nous fait payer chère­­­­­­­ment) ne pour­­­­­­­rait-elle pas passer par la sobriété et la simpli­­­­­­­cité ?

Atten­­­­­­­tion, il ne s’agit pas de se détour­­­­­­­ner d’un combat pour une meilleure répar­­­­­­­ti­­­­­­­tion des richesses : beau­­­­­­­coup d’entre nous n’ont à peine de quoi survivre !

Tant que nous en avons la possi­­­­­­­bi­­­­­­­lité, chaque geste que nous ferons pour vivre plus sobre­­­­­­­ment pour­­­­­­­rait aussi réduire l’im­­­­­­­pact désas­­­­­­­treux sur la dégra­­­­­­­da­­­­­­­tion conti­­­­­­­nue de notre envi­­­­­­­ron­­­­­­­ne­­­­­­­ment.

Il est urgent de prendre conscience que nos gaspillages sont une atteinte au droit à tout être humain de vivre digne­­­­­­­ment. Sachons réagir face à ces appels inces­­­­­­­sants à toujours consom­­­­­­­mer scan­­­­­­­da­­­­­­­leu­­­­­­­se­­­­­­­ment. Pensons à ce concept que l’in­­­­­­­dus­­­­­­­trie touris­­­­­­­tique a déve­­­­­­­loppé depuis les diffé­­­­­­­rentes crises huma­­­­­­­ni­­­­­­­taires (guerre, catas­­­­­­­trophes, cata­­­­­­­clysmes …) afin d’en­­­­­­­traî­­­­­­­ner les gens vers un voyeu­­­­­­­risme de la misère ! N’ayons pas peur de nous dres­­­­­­­ser face à cette marchan­­­­­­­di­­­­­­­sa­­­­­­­tion du malheur. Croyants ou incroyants, recon­­­­­­­nais­­­­­­­sons que toute vie sur notre terre mérite le respect !

Merci à ceux qui, comme Max Vilain, sont les disciples de l’amour vrai, celui qui se partage !

Bernard


Echo des groupes …

Leernes : l’Equipe de Leernes pour­­­­­­­suit sa réflexion sur son fonc­­­­­­­tion­­­­­­­ne­­­­­­­ment interne ainsi que sur les grands thèmes à abor­­­­­­­der et la manière de s’y prendre.

Jumet : le groupe a évalué la rencontre du mois dernier autour du projet VADA(ville amie des aînés). Depuis certains reçoivent enfin le Char­­­­­­­le­­­­­­­roi maga­­­­­­­zine. On a aussi parlé de la pollu­­­­­­­tion de l’eau qui a eut lieu dans une bonne partie de la ville de Char­­­­­­­le­­­­­­­roi suite aux inon­­­­­­­da­­­­­­­tions. Beau­­­­­­­coup ont déploré un manque de commu­­­­­­­ni­­­­­­­ca­­­­­­­tion de la ville. Nous avons égale­­­­­­­ment parcouru ensemble le dossier Educa­­­­­­­tion perma­­­­­­­nente de 2017. Prochain rendez-vous le samedi 30 juin pour la jour­­­­­­­née festive esti­­­­­­­vale.

Braijo­­­­­­­ce­­­­­­­poc : La jour­­­­­­­née jeu du mois dernier fut un grand succès ! Merci à tous les parti­­­­­­­ci­­­­­­­pants pour ce très bon moment. Les autres sous-groupes Braijo­­­­­­­ce­­­­­­­poc se préparent pour conti­­­­­­­nuer au mieux leurs acti­­­­­­­vi­­­­­­­tés pendant les deux mois de vacances qui arrivent main­­­­­­­te­­­­­­­nant à grands pas.

Soli­­­­­­­da­­­­­­­roc­­­­­­­tiau : Une péti­­­­­­­tion a été lancé pour obte­­­­­­­nir un envi­­­­­­­ron­­­­­­­ne­­­­­­­ment sécu­­­­­­­risé aux abords de la petite école mater­­­­­­­nelle du Roctiau. On y demande d’ur­­­­­­­gence un panneau zone 30 au début de la rue des Cartiers bien visible et des barrières de sécu­­­­­­­rité au passage piétons devant l’école. La jour­­­­­­­née du 16 septembre permet­­­­­­­tra de mettre l’ac­cent sur la mobi­­­­­­­li­­­­­­­sa­­­­­­­tion du quar­­­­­­­tier sur ce dossier. Ce sera aussi l’oc­­­­­­­ca­­­­­­­sion d’or­­­­­­­ga­­­­­­­ni­­­­­­­ser une brocante dans la rue puisque nous deman­­­­­­­dons l’au­­­­­­­to­­­­­­­ri­­­­­­­sa­­­­­­­tion de fermer la rue aux voitures pendant toute la jour­­­­­­­née. Une auberge espa­­­­­­­gnole sera aussi orga­­­­­­­nisé dans le jardin de l’école.

Gozée : pas de réunion au mois de mai . En juin ,nous orga­­­­­­­ni­­­­­­­sons une balade des plantes sauvages comes­­­­­­­tibles à partir de chez Louis Quer­­­­­­­tin­­­­­­­mont en direc­­­­­­­tion de l’ab­­­­­­­baye d’Aulne; le mercredi 20 juin prochain. Une partie du groupe de Jumet nous rejoin­­­­­­­dra…Nous aurons le plai­­­­­­­sir de revoir Jenny à cette occa­­­­­­­sion puisque c’est elle qui nous servira de guide nature.

Momi­­­­­­­gnies : Les équi­­­­­­­piers de Momi­­­­­­­gnies pour­­­­­­­suivent leur travail sur le système écono­­­­­­­mique et réflé­­­­­­­chissent sur le modèle qu’ils souhai­­­­­­­te­­­­­­­raient mettre en place s’ils étaient les seuls à déci­­­­­­­der. Une manière de se former poli­­­­­­­tique­­­­­­­ment à partir de ce que veulent les parti­­­­­­­ci­­­­­­­pants.

Wanfer­­­­­­­cée-Baulet : le 8 mai, débat de société, compor­­­­­­­te­­­­­­­ment, éduca­­­­­­­tion des jeunes, cadre de vie dans la société, commu­­­­­­­ni­­­­­­­ca­­­­­­­tion, appren­­­­­­­tis­­­­­­­sage scolaire. Regard sur les déchets, hyper­­­­­­­­­­­­­mar­­­­­­­chés, obso­­­­­­­les­cent program­­­­­­­mée, le net et les dérives (article lu dans un maga­­­­­­­zine tv, Télé­­­­­­­pro). Mardi 5 juin : soirée élar­­­­­­­gie « la terre et l’eau » avec Jean Spru­­­­­­­mont : 50 ans de vie dans le Tiers Monde à 19 heures.


Consom­­­­­­­ma­­­­­­­tion : hyper­­­­­­­­­­­­­mar­­­­­­­chés, grandes surfaces, est-ce la fin ?

Etre de plus en plus gour­­­­­­­mand, toujours plus grand, de plus en plus de nouvelles surfaces, des fran­­­­­­­chi­­­­­­­sés … Où s’ar­­­­­­­rê­­­­­­­tera cette course alors que les bourses ne sont pas exten­­­­­­­sibles ?

Que la préca­­­­­­­rité gran­­­­­­­dit et que de nouvelles mesures s’an­­­­­­­noncent y compris la remise au travail des malades avec sanc­­­­­­­tion à la clé si nous ne montrons pas de la bonne volonté !

Mest­­­­­­­dagh, Carre­­­­­­­four des menaces de licen­­­­­­­cie­­­­­­­ments. Des pres­­­­­­­sions sur les travail-leurs le dimanche au boulot, fini d’at­­­­­­­tendre le client à la caisse, il faudra vous acti­­­­­­­ver « comme chez Aldi ». Quelles nouvelles pres­­­­­­­sions mettra-t-on sur les produc­­­­­­­teurs ?

Le gigan­­­­­­­tisme tue. Ne prenons que Mest­­­­­­­dagh, entre­­­­­­­prise fami­­­­­­­liale qui, il y a quelques années a absorbé, fusionné, a été mangé est aujourd’­­­­­­­hui sur la sellette. 450 licen­­­­­­­cie­­­­­­­ments : chan­­­­­­­gez vos habi­­­­­­­tudes. Et le 1er ministre ajoute une couche : elle devra assu­­­­­­­mer ses respon­­­­­­­sa­­­­­­­bi­­­­­­­li­­­­­­­tés sociales. Job, job, job bien sûr, à n’im­­­­­­­porte quel prix pour les travailleurs et leur famille. Comment encore vivre et avoir des rela­­­­­­­tions humaines hormis via le smart­­­­­­­phone ?

Les jeunes le veulent, dit-on et les quadra­­­­­­­gé­­­­­­­naires le demandent-ils ou doivent-ils subir ? Ne parlons pas des sexa­­­­­­­gé­­­­­­­naires qui eux, comptent les coups. La fuite des acquis obte­­­­­­­nus pour mieux vivre et assu­­­­­­­mer l’édu­­­­­­­ca­­­­­­­tion, la culture, les loisirs, la convi­­­­­­­via­­­­­­­lité du vivre ensemble.

Faut-il tout accep­­­­­­­ter aujourd’­­­­­­­hui ? Du caddie intel­­­­­­­li­gent, des courses télé­­­­­­­char­­­­­­­gées, des amazones qui vous appro­­­­­­­vi­­­­­­­sionnent la nuit dans le coffre de votre voiture, etc. Consom­­­­­­­ma­­­­­­­teur, n’est-il pas temps de vous ressai­­­­­­­sir ? Combien d’em­­­­­­­plois mettez-vous en danger : condi­­­­­­­tions de travail précaires, qualité de vie en danger, qualité des produits, qualité de commu­­­­­­­ni­­­­­­­ca­­­­­­­tion entre les personnes.

Derrière le mot « je n’ai pas le temps » se cache des réali­­­­­­­tés de vie dans le travail et dans la société : une jour­­­­­­­née = 24 heures ne l’ou­­­­­­­blions pas. Et le stress nuit grave­­­­­­­ment à la santé car il détruit notre rythme biolo­­­­­­­gique, prouvé médi­­­­­­­ca­­­­­­­le­­­­­­­ment. Faudra-t-il accep­­­­­­­ter un jour que les enfants et les bébés travaillent aussi le dimanche en allant à la crèche ou à l’école ? Aurons-nous encore le temps de médi­­­­­­­ter, de nous réunir en mouve­­­­­­­ment, entre amis ? Aurons-nous encore le droit d’exis­­­­­­­ter et de penser : la robo­­­­­­­ti­­­­­­­sa­­­­­­­tion en 2030.

Le temps est venu de nous rebel­­­­­­­ler, de mettre le bordel, ce n’est pas de révo­­­­­­­lu­­­­­­­tion armée que l’on parle mais bien de se réunir et réflé­­­­­­­chir et comprendre ce que l’on est en train de faire subir aux popu­­­­­­­la­­­­­­­tions entières. Comprendre les enjeux de notre société. Un homme averti en vaut deux.

Amitiés,
Georges


Licen­­­­­­­cié = chômage = préca­­­­­­­rité, absence de repères …

Il est facile de dire aux entre­­­­­­­prises « assu­­­­­­­mez votre respon­­­­­­­sa­­­­­­­bi­­­­­­­lité sociale » lors d’an­­­­­­­nonce de licen­­­­­­­cie­­­­­­­ments Mest­­­­­­­dagh, nous dit le 1er Ministre.

Et lui, assume-t-il ses poli­­­­­­­tiques concer­­­­­­­nant le chômage, les jobs pour­­­­­­­ris, etc. ? Détri­­­­­­­co­­­­­­­ter le système social : ils sont très forts. Non les amis, le compte n’est pas si bon que cela concer­­­­­­­nant les chômeurs.

A grand renfort de pubs : job, job, job, l’Onem nous dit : le nombre de chômeurs complets indem­­­­­­­ni­­­­­­­sés a baissé de 8,5% en 2017, soit 45.000 personnes. Il en reste quand même encore 487.291 en tout.

Une moyenne : cela signi­­­­­­­fie que l’on prend le nombre d’al­­­­­­­lo­­­­­­­ca­­­­­­­tions payées pendant toute l’an­­­­­­­née et que l’on divise le résul­­­­­­­tat par 312 (le nombre de jours indem­­­­­­­ni­­­­­­­sés). Un chômeur complet est celui qui ne travaille pas à temps partiel, qui n’est pas activé par une mesure de forma­­­­­­­tion, de reprise d’études ou d’em­­­­­­­ploi subsi­­­­­­­dié par une allo­­­­­­­ca­­­­­­­tion payée par l’Onem.

Où est notre réalité aujourd’­­­­­­­hui ? On apprend que l’em­­­­­­­ploi sala­­­­­­­rié net (créa­­­­­­­tion d’em­­­­­­­plois, perte d’em­­­­­­­plois a augmenté de 2014 à 2017) de 129.000 unités. Et dans le même temps, le travail inté­­­­­­­ri­­­­­­­maire a augmenté de 120.000 unités.

En 2014, il y avait 3.805.000 sala­­­­­­­riés et 562.815 inté­­­­­­­ri­­­­­­­maires. En 2017, 3.934.000 sala­­­­­­­riés et 683.346 inté­­­­­­­ri­­­­­­­maires. Des exemples : Elodie travaille en 2017 mais à temps partiel via plusieurs missions d’in­­­­­­­té­­­­­­­rim. Elle touche donc 6 mois de chômage à temps plein. Elle n’entre plus dans le calcul chômage complet indem­­­­­­­nisé.

David : au chômage depuis deux ans malgré un bacca­­­­­­­lau­­­­­­­réat, il veut complé­­­­­­­ter sa forma­­­­­­­tion : un master à temps plein, il obtient une dispense du Forem et commence ses études en septembre. Il ne touchera que 8 mois de chômage à condi­­­­­­­tion de réus­­­­­­­sir chaque année, il ne sera plus comp­­­­­­­ta­­­­­­­bi­­­­­­­lisé comme chômeur complet indem­­­­­­­nisé.

Fatima : travaille toute l’an­­­­­­­née à mi-temps et touche un complé­­­­­­­ment chômage. Elle n’est pas comp­­­­­­­tée dans le calcul de chômeur complet indem­­­­­­­nisé.

Kevin : sanc­­­­­­­tionné en 2017 pour une période de 4 mois. Pendant 8 mois, il touche du chômage à temps plein donc Kevin compte comme chômeur complet indem­­­­­­­nisé pour 2/3 de l’an­­­­­­­née.

En 2017, le nombre de travailleurs béné­­­­­­­fi­­­­­­­ciant d’une AGG (allo­­­­­­­ca­­­­­­­tion de garan­­­­­­­tie de revenu) était de 37.844 (76,5% de femmes). Une autre remarque : les stages de tran­­­­­­­si­­­­­­­tion (mise à l’em­­­­­­­ploi des jeunes) ont aussi fait dispa­­­­­­­raître ceux-ci du calcul. (1.117 jeunes en 2017). Les chômeurs exerçant en ALE ne sont plus repris, soit 1.722 en 2017.

De même, les chômeurs dispo­­­­­­­sant d’une dispense pour forma­­­­­­­tion ne sont plus pris en compte pour le calcul chômeurs complets indem­­­­­­­ni­­­­­­­sés. Ils étaient en 2017 35.896 personnes. Un petit éclai­­­­­­­rage : combien sont-ils ces jeunes en stage d’in­­­­­­­ser­­­­­­­tion profes­­­­­­­sion­­­­­­­nelle? En 2007 : 39.100. En 2017 : 49.623 et en 2011 : 37.270 jeunes accé­­­­­­­daient aux allo­­­­­­­ca­­­­­­­tions d’in­­­­­­­ser­­­­­­­tion pour seule­­­­­­­ment 16.541 en 2017 (une dimi­­­­­­­nu­­­­­­­tion de plus de 55%).

Dès lors, peut-on dire que la baisse du chômage complet indem­­­­­­­nisé est la non indem­­­­­­­ni­­­­­­­sa­­­­­­­tion ? Les jeunes en inser­­­­­­­tion (en stage) 9 mois aupa­­­­­­­ra­­­­­­­vant à 12 mois prolon­­­­­­­gés en cas d’éva­­­­­­­lua­­­­­­­tion néga­­­­­­­tive (recherche d’em­­­­­­­ploi). L’ac­­­­­­­cès au droit a été restreint. La demande d’al­­­­­­­lo­­­­­­­ca­­­­­­­tion est passée de 30 ans à 25 ans aujourd’­­­­­­­hui et une condi­­­­­­­tion de diplôme pour les moins de 21 ans.

Nous devons savoir aussi que les chômeurs sanc­­­­­­­tion­­­­­­­nés tempo­­­­­­­rai­­­­­­­re­­­­­­­ment : soit plus ou moins 50.000 sanc­­­­­­­tions d’en­­­­­­­vi­­­­­­­ron 13 semaines. Le contrôle des efforts de recherche d’em­­­­­­­ploi de 2005 à 2017 a exclu défi­­­­­­­ni­­­­­­­ti­­­­­­­ve­­­­­­­ment 50.050 personnes. On peut dire qu’a­­­­­­­vec la limi­­­­­­­ta­­­­­­­tion à 3 ans des allo­­­­­­­ca­­­­­­­tions d’in­­­­­­­ser­­­­­­­tion 43.382 personnes virées, soit un total de 93.432 personnes.

Etre chômeur, pas si simple que cela. Comment avoir une conti­­­­­­­nuité dans la vie de tous les jours (assu­­­­­­­mer sa respon­­­­­­­sa­­­­­­­bi­­­­­­­lité de parents) ? Comment avoir des projets quand la donne change au point de vue poli­­­­­­­tique ? Comment avoir encore des repères ? Que sont deve­­­­­­­nus ces exclus du système ? Sont-ils au CPAS (rien n’est moins sûr). Alors, que font-ils pour vivre ?

Si l’éco­­­­­­­no­­­­­­­mie « va mieux », pourquoi encore ces ferme­­­­­­­tures d’en­­­­­­­tre­­­­­­­prises ? Créer des maga­­­­­­­sins, c’est simple, encore faut-il les faire vivre.

Ce texte est tiré du jour­­­­­­­nal Ensemble d’avril 2018 « Chômeurs, le compte n’est pas si bon » (Yves Mertens)

Georges


Comm’une alter­­­­­­­na­­­­­­­tive …

Bonjour les futurs élec­­­­­­­teurs ! Notre commune a besoin de nous et nous avons besoin d’elle pour un mieux vivre pour tous.

Dans un article précé­dent, nous vous avions parlé de gouver­­­­­­­nance, épanouis­­­­­­­se­­­­­­­ment social, d’en­­­­­­­vi­­­­­­­ron­­­­­­­ne­­­­­­­ment et cadre de vie, de mobi­­­­­­­lité, d’em­­­­­­­ploi, de l’uti­­­­­­­li­­­­­­­sa­­­­­­­tion du temps, de la santé, du loge­­­­­­­ment, de l’en­­­­­­­ga­­­­­­­ge­­­­­­­ment civique. Est-ce assez pour se sentir détendu dans notre commune ?

Parlons équi­­­­­­­libres sociaux. D’où l’im­­­­­­­por­­­­­­­tance de connaître la démo­­­­­­­gra­­­­­­­phie : qui y habite selon les âges, impor­­­­­­­tance de l’im­­­­­­­mi­­­­­­­gra­­­­­­­tion, des services aux personnes, de préser­­­­­­­ver les acti­­­­­­­vi­­­­­­­tés et les commerces en milieu
rural, le main­­­­­­­tien des seniors et des handi­­­­­­­caps à domi­­­­­­­cile.

Parlons équi­­­­­­­libre écono­­­­­­­mique : déve­­­­­­­lop­­­­­­­pe­­­­­­­ment de l’ac­­­­­­­ti­­­­­­­vité, de l’in­­­­­­­no­­­­­­­va­­­­­­­tion, du déve­­­­­­­lop­­­­­­­pe­­­­­­­ment social. Comment la répar­­­­­­­ti­­­­­­­tion de la richesse se fait-elle ? Et surtout, échanges de services, consom­­­­­­­ma­­­­­­­tion respon­­­­­­­sable, commerce équi­­­­­­­table.

Parlons équité, justice : tout le monde béné­­­­­­­fi­­­­­­­cie-t-il d’un trai­­­­­­­te­­­­­­­ment juste et équi­­­­­­­table dans la justice ? Equité sociale : droits sociaux, sécu­­­­­­­rité sociale, aide sociale et avan­­­­­­­tages sociaux. Quel CPAS chez nous à l’écoute des lois à la lettre?

Parlons égalité des chances : notre commune est-elle ouverte au monde, tolé­­­­­­­rante, respec­­­­­­­tueuse
des personnes. Comment sont consi­­­­­­­dé­­­­­­­rés les enfants ? Egalité des chances ou pas ?

Parlons bien-être : avons-nous le senti­­­­­­­ment d’être bien inté­­­­­­­gré, être reconnu en sécu­­­­­­­rité ? Une sensa­­­­­­­tion de paix, de tranquillité et de confiance dans l’ave­­­­­­­nir.

Parlons spiri­­­­­­­tua­­­­­­­lité, philo­­­­­­­so­­­­­­­phie, reli­­­­­­­gions : on peut dire que la liberté est l’apa­­­­­­­nage des citoyens. Comment se vit-elle dans la réalité ?
Comment a-t-elle évolué ?

Bonne route,
Georges


Billet d’hu­­­­­­­meur …

On se régale, ou pas, du spec­­­­­­­tacle que vont nous propo­­­­­­­ser les parti­­­­­­­ci­­­­­­­pants au « Mundial 2018 » en Russie. Il ne s’agit pas de dire si l’on aime ou non le foot­­­­­­­ball, en tant que disci­­­­­­­pline spor­­­­­­­tive.

Je pense que l’ap­­­­­­­pren­­­­­­­tis­­­­­­­sage de ce sport, au sein d’une bonne équipe dans laquelle l’es­­­­­­­prit reste orienté surtout sur le collec­­­­­­­tif et sur le fair-play, peut se révé­­­­­­­ler un réel atout pour déve­­­­­­­lop­­­­­­­per harmo­­­­­­­nieu­­­­­­­se­­­­­­­ment le corps.

Hélas, il faut avouer que cet état d’es­­­­­­­prit tend à s’ame­­­­­­­nui­­­­­­­ser et même à dispa­­­­­­­raître tant est grande la tenta­­­­­­­tion de la carrière vers le star-système, malheu­­­­­­­reu­­­­­­­se­­­­­­­ment on assiste parfois même à des mani­­­­­­­fes­­­­­­­ta­­­­­­­tions

Qui plus est, on s’ac­­­­­­­com­­­­­­­mode d’un spec­­­­­­­tacle « offert » dans le cadre de certains régimes poli­­­­­­­tiques assez douteux. On sait pour­­­­­­­tant qu’en Russie, autour des pelouses on entend beau­­­­­­­coup de propos racistes, homo­­­­­­­phobes, …

C’est une honte pour le foot­­­­­­­ball ! Par ailleurs, on sait que certaines équipes natio­­­­­­­nales font preuve d’un esprit natio­­­­­­­na­­­­­­­liste qui n’hé­­­­­­­site pas à provoquer des atti­­­­­­­tudes haineuses.

Autre aspect, et non des moindres : la suren­­­­­­­chère des droits que paient nos orga­­­­­­­nismes de diffu­­­­­­­sion télé­­­­­­­vi­­­­­­­suelle, (y compris les télé­­­­­­­dis­­­­­­­tri­­­­­­­bu­­­­­­­teurs) amène à consa­­­­­­­crer moins de moyens pour d’autres programmes de qualité éduca­­­­­­­tive.

Vu ce contexte, il n’est pas impos­­­­­­­sible que dans un avenir assez proche, les amateurs de ces sports média­­­­­­­tiques devrons s’abon­­­­­­­ner à des chaines payan­­­­­­­tes…

Et puis, au final, on vien­­­­­­­dra se plaindre que les tarifs des opéra­­­­­­­teurs devien­­­­­­­dront exagé­­­­­­­rés.

Rassu­­­­­­­rez-vous, je souhaite bien du plai­­­­­­­sir à tous ceux d’en­­­­­­­tre­­­­­­­vous qui aiment ce spec­­­­­­­tacle et qui supportent nos « Diables Rouges ».

Reste une ques­­­­­­­tion qu’il faut oser abor­­­­­­­der quant au « spon­­­­­­­so­­­­­­­ring » de l’équipe belge … Savez-vous que des ouvriers de la multi­­­­­­­na­­­­­­­tio­­­­­­­nales « Inbev » (Jupi­­­­­­­ler pour nous) sont rétri­­­­­­­bués à un salaire infé­­­­­­­rieur au seuil de pauvreté !

Sur ce, bonne santé !

Bernard


Le terro­­­­­­­risme et nous …

Actua­­­­­­­lité oblige : le terro­­­­­­­risme nous revient tel un boome­­­­­­­rang … Cepen­­­­­­­dant, il faudrait peut-être se poser les bonnes ques­­­­­­­tions.

J’en ai un peu assez d’en­­­­­­­tendre que, selon les « experts », la radi­­­­­­­ca­­­­­­­li­­­­­­­sa­­­­­­­tion s’opère en prison. Oui, sans doute et je ne me permets pas de contes­­­­­­­ter cet avis, je voudrais simple­­­­­­­ment faire quelques réflexions.

Quand nos poli­­­­­­­ti­­­­­­­ciens réduisent l’ana­­­­­­­lyse à l’ef­­­­­­­fet produit par l’hor­­­­­­­reur d’un acte crimi­­­­­­­nel tel que celui vécu à Liège, c’est vrai­­­­­­­ment le genre de réac­­­­­­­tion qui vise surtout à « rassu­­­­­­­rer » le bon peuple et à ne pas remettre en cause les phéno­­­­­­­mènes liés à l’ac­­­­­­­crois­­­­­­­se­­­­­­­ment de la pauvreté dans notre riche pays !

Qui s’est soucié de comprendre à quoi allait amener cette poli­­­­­­­tique de regrou­­­­­­­pe­­­­­­­ment fami­­­­­­­lial auto­­­­­­­ri­­­­­­­sée dans les années 1990 chez les immi­­­­­­­grés écono­­­­­­­miques venus en masse dans nos centres urbains lors des grands travaux d’in­­­­­­­fra­s­­­­­­truc­­­­­­­ture des années 60–80 (axes routiers, métro, aména­­­­­­­ge­­­­­­­ments portuaires).

Il faut avouer que la plupart des quar­­­­­­­tiers « enva­­­­­­­his » par ces personnes étaient voués à l’aban­­­­­­­don par des proprié­­­­­­­taires qui s’étaient copieu­­­­­­­se­­­­­­­ment enri­­­­­­­chis durant les années de pros­­­­­­­pé­­­­­­­rité … et les immeubles ainsi cédés pour quelques bouchées de pain ont attiré les familles d’im­­­­­­­mi­­­­­­­grés.

Cela a été constaté aussi bien dans certaines communes bruxel­­­­­­­loises qu’an­­­­­­­ver­­­­­­­soises ou caro­­­­­­­los … Pendant ce temps-là, les rentiers qu’é­­­­­­­taient deve­­­­­­­nus les proprié­­­­­­­taires sont partis au soleil et ont planqué leurs fortunes dans les para­­­­­­­dis fiscaux.

Par ailleurs, depuis des dizaines d’an­­­­­­­nées, on n’ar­­­­­­­rête pas de se plaindre du peu de moyens alloués au secteur socio-éduca­­­­­­­tif et on laisse gran­­­­­­­dir des jeunes dans un monde où les pers­­­­­­­pec­­­­­­­tives se rétré­­­­­­­cissent sans cesse … et puis on s’étonne de la faci­­­­­­­lité avec laquelle on véhi­­­­­­­cule des messages de haine …

L’éche­­­­­­­vine Sarah Turine à Molen­­­­­­­beek, isla­­­­­­­mo­­­­­­­logue et écolo­­­­­­­giste nous dit : « En fait, on a l’im­­­­­­­pres­­­­­­­sion que c’est la société dans son ensemble qui s’est radi­­­­­­­ca­­­­­­­li­­­­­­­sée. Comme si chacun se persua­­­­­­­dait que seul son point de vue est le bon et avait plus de mal à entendre celui d’un autre … Il y a un ras-le-bol, une colère, des craintes, qui sont légi­­­­­­­times, mais qui rendent les gens peu dispo­­­­­­­sés à faire de conces­­­­­­­sions. C’est inquié­­­­­­­tant et face à cela, la première mission des respon­­­­­­­sables poli­­­­­­­tiques est d’évi­­­­­­­ter d’ali­­­­­­­men­­­­­­­ter cette divi­­­­­­­sion de la société.
Nous devons d’abord être des faiseurs de ponts, une société est faite de diver­­­­­­­gences … Il faut créer des ponts entre elles, sous peine de ne plus faire société. On peut être d’ac­­­­­­­cord ou pas sur la présence des mili­­­­­­­taires en rue … mais j’ai le senti­­­­­­­ment que de toute manière cela n’em­­­­­­­pêche pas les actes isolés par nature impré­­­­­­­vi­­­­­­­sibles.

Je ne pense pas que la vue des armes est un bon signal pour éviter la haine et la violence, voyez ce qui se passe aux Etats-Unis.

Plutôt que de se réfé­­­­­­­rer aux gros titres de la presse « popu­­­­­­­laire », qui se réjouit de distil­­­­­­­ler la peur chez ses lecteurs (et hélas cela fonc­­­­­­­tionne assez bien), sachons faire preuve de discer­­­­­­­ne­­­­­­­ment et arrê­­­­­­­tons l’em­­­­­­­bal­­­­­­­le­­­­­­­ment qui conduit sûre­­­­­­­ment à un pouvoir de plus en plus auto­­­­­­­ri­­­­­­­taire et à une restric­­­­­­­tion de nos liber­­­­­­­tés.

Au sein de notre mouve­­­­­­­ment, il importe de rester vigi­­­­­­­lants et surtout, comme le dit si bien Sarah Turine, d’être des faiseurs de ponts.

Il faut que le monde asso­­­­­­­cia­­­­­­­tif soit toujours précur­­­­­­­seur car le monde poli-tique subit plus qu’il ne gère !

Reli­­­­­­­sez le numéro 179 de Contrastes et parlez-en en groupe !

Bernard


Agenda

Mardi 19 juin : à 14h : groupe local de Momi­­­­­­­gnies

Mercredi 20 juin : à 14h : groupe local de Gozée

Lundi 3 septembre : à 19h : groupe local de Leernes

Samedi 16 septembre : dès 8h : Brocante du groupe Soli­­­­­­­da­­­­­­­roc­­­­­­­tiau