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La campagne 2023 est lancée !

La crise de l’éner­­­­­­­­­­­gie que nous traver­­­­­­­­­­­sons actuel­­­­­­­­­­­le­­­­­­­­­­­ment pèse lour­­­­­­­­­­­de­­­­­­­­­­­ment sur les ménages et les citoyens, tandis que les grandes entre­­­­­­­­­­­prises profitent de la situa­­­­­­­­­­­tion pour augmen­­­­­­­­­­­ter leurs béné­­­­­­­­­­­fices et remplir les poches de leurs action­­­­­­­­­­­naires. Les solu­­­­­­­­­­­tions propo­­­­­­­­­­­sées par le gouver­­­­­­­­­­­ne­­­­­­­­­­­ment nous semblent court-termistes, insuf­­­­­­­­­­­fi­­­­­­­­­­­santes et sans réelle vision de l’ave­­­­­­­­­­­nir. Les consom­­­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­­­teurs sont, à raison, en colère contre la situa­­­­­­­­­­­tion actuelle. Notre mouve­­­­­­­­­­­ment, avec ses mili­­­­­­­­­­­tants, s’est penché sur les raisons profondes pour lesquelles la crise se réper­­­­­­­­­­­cute surtout sur le citoyen. Notre analyse, c’est qu’en 2007, au moment de la libé­­­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­­­li­­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­­tion du marché de l’éner­­­­­­­­­­­gie, des promesses ont été faites au consom­­­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­­­teur et que, 16 ans plus tard, nous compre­­­­­­­­­­­nons que la réalité est bien diffé­­­­­­­­­­­rente de ces promesses ! C’est pourquoi notre campagne 2023 a pour thème la crise de l’éner­­­­­­­­­­­gie, et plus parti­­­­­­­­­­­cu­­­­­­­­­­­liè­­­­­­­­­­­re­­­­­­­­­­­ment le message prin­­­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­­­pal « sortons de la libé­­­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­­­li­­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­­tion ».

Promesses versus réalité

Nous nous sommes donc penchés sur les discours, les promesses, les belles paroles que nous ont prodi­­­­­­­­­gués person­­­­­­­­­na­­­­­­­­­li­­­­­­­­­tés poli­­­­­­­­­tiques, écono­­­­­­­­­mistes, acteurs du marché de l’éner­­­­­­­­­gie… il y a 16 ans, lors de la libé­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion. Et la réalité des citoyens aujourd’­­­­­­­­­hui est loin, très loin de ce qui avait été annoncé ! Il nous avait d’abord été déclaré que la libre concur­­­­­­­­­rence permet­­­­­­­­­trait aux consom­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­teurs de faire jouer ce levier pour pous­­­­­­­­­ser les four­­­­­­­­­nis­­­­­­­­­seurs à leur propo­­­­­­­­­ser les prix les plus inté­­­­­­­­­res­­­­­­­­­sants et les plus bas du marché. Pour- tant, les factures d’éner­­­­­­­­­gie n’ont jamais été aussi élevées ! On nous avait vendu du rêve, avec un marché de l’éner­­­­­­­­­gie où de nombreux four­­­­­­­­­nis­­­­­­­­­seurs à taille humaine auraient leur place, où les services aux citoyens seraient de meilleure quali­­­­­­­­­té… or la réalité n’a pas dépassé cette belle fiction. Qui peut affir­­­­­­­­­mer qu’il a 100% confiance dans son four­­­­­­­­­nis­­­­­­­­­seur d’éner­­­­­­­­­gie ? Qu’il comprend l’en­­­­­­­­­tiè­­­­­­­­­reté de sa facture ? Qu’il change aisé­­­­­­­­­ment de four­­­­­­­­­nis­­­­­­­­­seur ? On nous assu­­­­­­­­­rait que la libé­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion permet­­­­­­­­­trait aux socié­­­­­­­­­tés d’in­­­­­­­­­ves­­­­­­­­­tir massi­­­­­­­­­ve­­­­­­­­­ment dans les éner­­­­­­­­­gies renou­­­­­­­­­ve­­­­­­­­­lables, mais dans les faits, ces entre­­­­­­­­­prises préfèrent amor­­­­­­­­­tir au maxi­­­­­­­­­mum des instal­­­­­­­­­la­­­­­­­­­tions exis­­­­­­­­­tantes, vieilles et polluantes, et arro­­­­­­­­­ser géné­­­­­­­­­reu­­­­­­­­­se­­­­­­­­­ment leurs action­­­­­­­­­naires avec les béné­­­­­­­­­fices réali­­­­­­­­­sés.

Toutes ces contra­­­­­­­­­dic­­­­­­­­­tions sont résu­­­­­­­­­mées dans notre outil de campagne « le tableau des promesses ». Pour illus­­­­­­­­­trer notre message, nous avons aussi créé des affiches au ton sarcas­­­­­­­­­tique qui mêlent la colère à l’hu­­­­­­­­­mour. Ces affiches expriment que nous sommes conscients d’être des « pigeons » depuis 15 ans et nous disons stop à la libé­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion ! Nous deman­­­­­­­­­dons à l’Etat de vraies solu­­­­­­­­­tions démo­­­­­­­­­cra­­­­­­­­­tiques et citoyennes. Dans certains pays, il existe déjà des formes d’ap­­­­­­­­­pro­­­­­­­­­vi­­­­­­­­­sion­­­­­­­­­ne­­­­­­­­­ment public de l’éner­­­­­­­­­gie : Finlande, Suède, Slové­­­­­­­­­nie, Hongrie, Alle­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­gne… Pourquoi pas nous ?

« Venez tour­­­­­­­­­ner la roue des promesses de la libé­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion »

Afin d’al­­­­­­­­­ler à la rencontre du public, pour le sensi­­­­­­­­­bi­­­­­­­­­li­­­­­­­­­ser aux causes et aux consé­quences de la crise de l’éner­­­­­­­­­gie, nous avons créé la « roue des promesses de la libé­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion ». Comment cela fonc­­­­­­­­­tionne-t-il ? Les passants sont invi­­­­­­­­­tés à tour­­­­­­­­­ner la roue qui, telle une roue de lotto, laisse le hasard dési­­­­­­­­­gner au parti­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­pant une phrase qui repré­­­­­­­­­sente une des promesses faites au moment de la libé­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion du marché. La personne confronte cette « promesse » à sa réalité quoti­­­­­­­­­dienne. Et le constat est sans appel ! Les promesses sont restées vaines. L’oc­­­­­­­­­ca­­­­­­­­­sion, alors, de décou­­­­­­­­­vrir que la libé­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion n’est pas une fata­­­­­­­­­lité, et qu’il existe, chez nous ou dans d’autres pays, des pistes de solu­­­­­­­­­tions qui pour­­­­­­­­­raient être mises en place pour une vision à long terme. Il est temps que l’Etat traite à nouveau l’éner­­­­­­­­­gie comme un bien commun et non plus comme un produit de spécu­­­­­­­­­la­­­­­­­­­tion.

Trois messages en un

Notre campagne de sensi­­­­­­­­­bi­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion a, au final, trois messages impor­­­­­­­­­tants à faire passer auprès des citoyens :
1. La libé­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion du marché de l’éner­­­­­­­­­gie est un échec
2. Cette libé­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion n’est pas une fata­­­­­­­­­lité, nous pouvons faire marche arrière, sans répé­­­­­­­­­ter les erreurs du passé
3. Des solu­­­­­­­­­tions inno­­­­­­­­­vantes existent : opéra­­­­­­­­­teur public d’éner­­­­­­­­­gie, commu­­­­­­­­­nau­­­­­­­­­tés d’éner­­­­­­­­­gie, muni­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­pa­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion…

Une première date à La Louvière !

C’est dans la belle cité des loups que notre roue des promesses de la libé­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion a fait sa première sortie, le mercredi 20 septembre. La régio­­­­­­­­­nale du Hainaut Centre est allée à la rencontre des passants pour les sensi­­­­­­­­­bi­­­­­­­­­li­­­­­­­­­ser à l’im­­­­­­­­­pact de la libé­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion du marché de l’éner­­­­­­­­­gie sur leur quoti­­­­­­­­­dien. Une première sortie réus­­­­­­­­­sie, malgré le vent et es premières fraî­­­­­­­­­cheurs. Nous rete­­­­­­­­­nons que les Louvié­­­­­­­­­rois sont sympa­­­­­­­­­thiques, chaleu­­­­­­­­­reux, poly­­­­­­­­­glottes et… qu’ils ont beau­­­­­­­­­coup à (re)dire sur la crise actuelle. Tout d’abord, sur la déshu­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion de la société. S’il est compliqué d’avoir un contact humain avec les four­­­­­­­­­nis­­­­­­­­­seurs d’éner­­­­­­­­­gie pour régler les problèmes rencon­­­­­­­­­trés, ou tenter de comprendre sa facture, c’est le cas dans bien des secteurs : banques, mutuelles, services publics… et cela ne va pas aider les consom­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­teurs à mieux traver­­­­­­­­­ser cette crise. Nous avons pu consta­­­­­­­­­ter que les citoyens connaissent peu ou mal leurs droits concer­­­­­­­­­nant l’éner­­­­­­­­­gie, que les primes promises par le gouver­­­­­­­­­ne­­­­­­­­­ment ont été compliquées à solli­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­ter, que beau- coup ne connaissent pas les petits four­­­­­­­­­nis­­­­­­­­­seurs d’élec­­­­­­­­­tri­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­té… bref, que le marché de l’éner­­­­­­­­­gie est nébu­­­­­­­­­leux, compliqué et que cet état des choses main­­­­­­­­­tient le consom­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­teur dans un statu quo en sa défa­­­­­­­­­veur. L’oc­­­­­­­­­ca­­­­­­­­­sion aussi de se rendre compte que beau­­­­­­­­­coup de citoyens ne savent pas comment est calculé le prix de l’éner­­­­­­­­­gie, et par quel méca­­­­­­­­­nisme les grosses socié­­­­­­­­­tés ont engrangé autant de profits suite à la crise (pour mieux comprendre, rendez-vous dans le Contrastes n° 217, pages 12 et 13).

Ce mercredi, la place Mansart où nous nous trou­­­­­­­­­vions était remplie de jeunes qui n’ont pas hésité à venir à notre rencontre (peut-être atti­­­­­­­­­rés par les couleurs arc-en-ciel de notre belle roue ?). Nous avons pris le temps de discu­­­­­­­­­ter avec eux, qui étaient telle­­­­­­­­­ment jeunes au moment de la libé­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion qu’ils ne savent même pas qu’il y a eu un « avant ». Une belle oppor­­­­­­­­­tu­­­­­­­­­nité pour nos équipes de leur faire entre­­­­­­­­­voir la possi­­­­­­­­­bi­­­­­­­­­lité d’un monde où la vision capi­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­liste et libé­­­­­­­­­rale n’est pas forcé­­­­­­­­­ment incon­­­­­­­­­tour­­­­­­­­­nable, où d’autres chemins sont possibles.

Pour que l’éner­­­­­­­­­gie soit trai­­­­­­­­­tée comme un bien commun. Mais la ques­­­­­­­­­tion qui nous a le plus été posée, c’est « et main­­­­­­­­­te­­­­­­­­­nant, que fait-on ? ». Aux Equipes Popu­­­­­­­­­laires, nous propo­­­­­­­­­sons d’ima­­­­­­­­­gi­­­­­­­­­ner, ensemble, une solu­­­­­­­­­tion concrète pour l’ave­­­­­­­­­nir. De se pencher sur les nouvelles formes de gestion de l’éner­­­­­­­­­gie qui se déve­­­­­­­­­loppent dans les autres pays, dans des communes près de chez nous ou simple­­­­­­­­­ment dans nos esprits soli­­­­­­­­­daires. Ensemble, inspi­­­­­­­­­rons-nous de propo­­­­­­­­­si­­­­­­­­­tions démo­­­­­­­­­cra­­­­­­­­­tiques pour porter, en 2024, année élec­­­­­­­­­to­­­­­­­­­rale, une propo­­­­­­­­­si­­­­­­­­­tion concrète auprès du monde poli­­­­­­­­­tique.

Dans les prochaines semaines, nos équipes seront présentes dans les provinces wallonnes et à Bruxelles pour déployer notre campagne de sensi­­­­­­­­­bi­­­­­­­­­li­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­tion. Venez nous voir et nous soute­­­­­­­­­nir ! Toutes les dates sont sur

www.onamieux.be

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