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Le Musée du Capi­ta­lisme à Liège : visite en bonne compa­gnie !

Après avoir voyagé pendant dix ans à travers la Belgique, le Musée du Capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­lisme a pris ses quar­­­­­­­­­­­­­tiers au Centre Liégeois du Beau-Mur début 2025, sous l’im­­­­­­­­­­­­­pul­­­­­­­­­­­­­sion notam­­­­­­­­­­­­­ment de notre régio­­­­­­­­­­­­­nale de Liège-Huy-Waremme. Des visites guidées ont été orga­­­­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­­­­sées et en tout ce sont plus de 750 visi­­­­­­­­­­­­­teurs qui ont déam­­­­­­­­­­­­­bulé le long de ce musée-parcours qui démys­­­­­­­­­­­­­ti­­­­­­­­­­­­­fie notre système écono­­­­­­­­­­­­­mique. Parmi les visi­­­­­­­­­­­­­teurs, le groupe des Papotes futées d’Othée et les Têtes pa/ensantes de Verlaine ont profité ensemble de la visite assu­­­­­­­­­­­­­rée par Ariane, anima­­­­­­­­­­­­­trice à la régio­­­­­­­­­­­­­nale. L’oc­­­­­­­­­­­­­ca­­­­­­­­­­­­­sion de discu­­­­­­­­­­­­­ter des origines du capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­lisme, des espoirs susci­­­­­­­­­­­­­tés, des limites du système et des alter­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­­­­tives. Nous étions présents.

Pour explo­­­­­­­­­­­­­rer le système écono­­­­­­­­­­­­­mique et ses multiples dimen­­­­­­­­­­­­­sions, et en saisir les méca­­­­­­­­­­­­­nismes et les enjeux, le Musée est divisé en quatre salles théma­­­­­­­­­­­­­tiques : Origines, Espoirs, Limites et Alter­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­­­­tives. Le groupe est impa­­­­­­­­­­­­­tient de commen­­­­­­­­­­­­­cer ce parcours inter­­­­­­­­­­­­­ac­­­­­­­­­­­­­tif, mais avant, Ariane, notre guide, nous rappelle ce qu’est le capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­lisme : « C’est un système avec une exigence d’ac­­­­­­­­­­­­­cu­­­­­­­­­­­­­mu­­­­­­­­­­­­­la­­­­­­­­­­­­­tion de profit. On ne sait pas très bien pourquoi, ni quand ça va se termi­­­­­­­­­­­­­ner, mais le but est d’ac­­­­­­­­­­­­­cu­­­­­­­­­­­­­mu­­­­­­­­­­­­­ler toujours plus. Tout cela est possible grâce à la notion de « propriété privée ». Car si tout était à tout le monde, à la collec­­­­­­­­­­­­­ti­­­­­­­­­­­­­vité, il ne serait pas possible d’ac­­­­­­­­­­­­­cu­­­­­­­­­­­­­mu­­­­­­­­­­­­­ler de richesses person­­­­­­­­­­­­­nelles ». Réac­­­­­­­­­­­­­tion des parti­­­­­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­­­­­pants : c’est donc l’in­­­­­­­­­­­­­di­­­­­­­­­­­­­vi­­­­­­­­­­­­­dua­­­­­­­­­­­­­lisme qui fait gran­­­­­­­­­­­­­dir le système capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­liste !

Salle « Origines »

Notre visite débute donc par la salle « Origines ». Sur une carte du monde, des lieux et des dates sont mis en évidence. Les visi­­­­­­­­­­­­­teurs sont invi­­­­­­­­­­­­­tés à poin­­­­­­­­­­­­­ter du doigt où se trouve, selon eux, le début du capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­lisme. Josiane pointe l’an 985, avec un dessin qui repré­­­­­­­­­­­­­sente des drak­­­­­­­­­­­­­kars et qui signi­­­­­­­­­­­­­fie la colo­­­­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­­­­tion du Groen­­­­­­­­­­­­­land par l’Is­­­­­­­­­­­­­lande.

D’autres, comme Martine et Concetta, sont sensibles à la date de la décou­­­­­­­­­­­­­verte (ou l’ap­­­­­­­­­­­­­pro­­­­­­­­­­­­­pria­­­­­­­­­­­­­tion) des Amériques par Chris­­­­­­­­­­­­­tophe Colomb. Le point commun ? Ces moments marquants de l’his­­­­­­­­­­­­­toire ont lié les conti­­­­­­­­­­­­­nents entre eux. Les échanges et le commerce à grande échelle ont été rendus possibles. De l’al­­­­­­­­­­­­­cool et des armes contre du café et du tissu, ou même des esclaves. En fait, il n’existe pas une origine bien déter­­­­­­­­­­­­­mi­­­­­­­­­­­­­née à la nais­­­­­­­­­­­­­sance du capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­lisme. Il n’est pas apparu ou tombé du ciel à un moment bien précis mais il est le résul­­­­­­­­­­­­­tat d’une série de facteurs, une conver­­­­­­­­­­­­­gence d’évé­­­­­­­­­­­­­ne­­­­­­­­­­­­­ments.

Tout comme pour la défi­­­­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­­­­tion du capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­lisme, il existe donc plusieurs points de vue sur les origines de ce système, et c’est là tout l’in­­­­­­­­­­­­­té­­­­­­­­­­­­­rêt des discus­­­­­­­­­­­­­sions qui ont émergé dans cette partie du Musée. Mais ce qui a nourri les réflexions, à peine le parcours entamé, ce sont les dérives de ce système, appa­­­­­­­­­­­­­rues en même temps que lui, comme le souligne Nadia : « On a volé les richesses, on s’est appro­­­­­­­­­­­­­priés des terri­­­­­­­­­­­­­toires et les gens ». Et Luc d’en­­­­­­­­­­­­­ché­­­­­­­­­­­­­rir : « On est tous nés libres, mais quand je vois qu’on a échangé des personnes contre de l’argent, c’est inad­­­­­­­­­­­­­mis­­­­­­­­­­­­­si­­­­­­­­­­­­­ble… comment peut-on être proprié­­­­­­­­­­­­­taire de quelqu’un ? ».

Salle « Espoirs »

La seconde salle présente diffé­­­­­­­­­­­­­rents espoirs soule­­­­­­­­­­­­­vés par le capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­lisme, dans un contexte de révo­­­­­­­­­­­­­lu­­­­­­­­­­­­­tion indus­­­­­­­­­­­­­trielle et de luttes syndi­­­­­­­­­­­­­cales. On explore ces espoirs à travers des focus sur l’ali­­­­­­­­­­­­­men­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­tion, la santé, le travail, le confort de vie, l’as­­­­­­­­­­­­­cen­­­­­­­­­­­­­sion sociale et la mondia­­­­­­­­­­­­­li­­­­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­­­­tion. Pour cela, les visi­­­­­­­­­­­­­teurs ont reçu comme mission de mettre en avant des choses posi­­­­­­­­­­­­­tives nées du système capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­liste. Mais cette demande ne suscite pas grand enthou­­­­­­­­­­­­­sias­­­­­­­­­­­­­me…

La guide insiste : « Pensez aux congés payés ! » mais non, pour les parti­­­­­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­­­­­pants, ces derniers sont le fruit des combats syndi­­­­­­­­­­­­­caux et des luttes sociales. « Pensez aux vacances alors ! On peut aller aux quatre coins du monde, alors que quand nos grands-parents allaient en Ardenne, c’était l’ex­­­­­­­­­­­­­cur­­­­­­­­­­­­­sion de l’an­­­­­­­­­­­­­née » mais toujours pas. Enza estime qu’il n’y a plus de rêves, plus rien à décou­­­­­­­­­­­­­vrir, on peut tout ache­­­­­­­­­­­­­ter mais c’est du bonheur à court terme. Même les appa­­­­­­­­­­­­­reils Mouli­­­­­­­­­­­­­nex qui ont soi-disant « libéré la femme », cela ne convainc pas. Déci­­­­­­­­­­­­­dé­­­­­­­­­­­­­ment, le groupe a du mal à trou­­­­­­­­­­­­­ver du charme au capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­lisme ! C’est qu’une vie réus­­­­­­­­­­­­­sie, selon l’angle capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­liste, est une vie d’en­­­­­­­­­­­­­ri­­­­­­­­­­­­­chis­­­­­­­­­­­­­se­­­­­­­­­­­­­ment pécu­­­­­­­­­­­­­niaire, mais qui ne dit rien du bonheur véri­­­­­­­­­­­­­table.

Bill Gates ou J. K. Rowling ont les poches pleines, mais au fond, ces gens riches sont-ils heureux s’in­­­­­­­­­­­­­ter­­­­­­­­­­­­­roge Luc ? Le reste du groupe de répondre, en choeur, que c’est peu probable. Actuel­­­­­­­­­­­­­le­­­­­­­­­­­­­ment, le bonheur est lié à la consom­­­­­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­­­­­tion, on nous vend cette image, ce modèle de réus­­­­­­­­­­­­­site qu’a­­­­­­­­­­­­­voir de l’argent, de la noto­­­­­­­­­­­­­riété, travailler toujours plus, et se payer ce qu’on veut, c’est être heureux. Mais pour nos compa­­­­­­­­­­­­­gnons de visite comme Martine, Huberte, Élise ou encore Cenzi, c’est la famille, les rela­­­­­­­­­­­­­tions et les rêves, pas d’être million­­­­­­­­­­­­­naire.

Salle « Limites »

Dire du bien du capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­lisme n’a donc pas déchainé les passions. Mais nous voilà main­­­­­­­­­­­­­te­­­­­­­­­­­­­nant dans la salle des « limites », le groupe va pouvoir se lâcher. À l’ins­­­­­­­­­­­­­tar de la salle Espoirs, diffé­­­­­­­­­­­­­rentes théma­­­­­­­­­­­­­tiques sont ici abor­­­­­­­­­­­­­dées à travers les supports répar­­­­­­­­­­­­­tis dans l’es­­­­­­­­­­­­­pace. Mais cette fois-ci, on traite du prix à payer, du revers de la médaille des promesses du système capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­liste.

C’est Monique qui ouvre le feu des critiques : « On nous oblige à consom­­­­­­­­­­­­­mer. Il y a l’obli­­­­­­­­­­­­­ga­­­­­­­­­­­­­tion d’avoir un ordi­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­­­­teur ou un smart­­­­­­­­­­­­­phone pour pouvoir parti­­­­­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­­­­­per à la société, et tout cela ça se paye ! Nous sommes sur un modèle où il en faudra toujours de plus en plus ». Et Luc d’ajou­­­­­­­­­­­­­ter : « Nos grands-parents se sont battus pour les congés et le week-end, et bien­­­­­­­­­­­­­tôt nous recom­­­­­­­­­­­­­men­­­­­­­­­­­­­ce­­­­­­­­­­­­­rons à travailler 7/7, 24/24. Travailler toujours plus ! ». Du dérè­­­­­­­­­­­­­gle­­­­­­­­­­­­­ment clima­­­­­­­­­­­­­tique en passant par les inéga­­­­­­­­­­­­­li­­­­­­­­­­­­­tés, il y a de quoi trou­­­­­­­­­­­­­ver à redire, comme l’ex­­­­­­­­­­­­­plique Ariane : « L’éner­­­­­­­­­­­­­gie utili­­­­­­­­­­­­­sée par le système capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­liste est énorme : bois, char­­­­­­­­­­­­­bon, pétrole, élec­­­­­­­­­­­­­tri­­­­­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­­­­­té… les nouvelles sources s’ad­­­­­­­­­­­­­di­­­­­­­­­­­­­tionnent aux anciennes au lieu de les rempla­­­­­­­­­­­­­cer !

La logique capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­liste veut trou­­­­­­­­­­­­­ver des solu­­­­­­­­­­­­­tions tech­­­­­­­­­­­­­no­­­­­­­­­­­­­lo­­­­­­­­­­­­­giques pour conti­­­­­­­­­­­­­nuer à consom­­­­­­­­­­­­­mer, alors qu’il est clai­­­­­­­­­­­­­re­­­­­­­­­­­­­ment établi que nous consom­­­­­­­­­­­­­mons bien plus de ressources natu­­­­­­­­­­­­­relles que ce que la terre peut produire ou régé­­­­­­­­­­­­­né­­­­­­­­­­­­­rer. Il faudrait 6 planètes si tout le monde consom­­­­­­­­­­­­­mait comme les Euro­­­­­­­­­­­­­péens et les Améri­­­­­­­­­­­­­cains ». Quant aux inéga­­­­­­­­­­­­­li­­­­­­­­­­­­­tés, elles se creusent de plus en plus.

Au niveau mondial, il y a tendance à avoir moins de riches, mais qui gagnent de plus en plus. Une petite partie de la popu­­­­­­­­­­­­­la­­­­­­­­­­­­­tion possède presque l’en­­­­­­­­­­­­­tiè­­­­­­­­­­­­­reté des richesses. Un non-sens relevé par Luc : « Quand ils n’au­­­­­­­­­­­­­ront plus que leur argent, que vont-ils en faire ? Il n’y aura plus personne pour les nour­­­­­­­­­­­­­rir ! ». Le passage par le couloir de la surcon­­­­­­­­­­­­­som­­­­­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­­­­­tion donne ainsi raison à Monique qui nous disait plus tôt que la société nous faisait consom­­­­­­­­­­­­­mer toujours plus : sur les murs, 500 objets sont réper­­­­­­­­­­­­­to­­­­­­­­­­­­­riés. Des choses que l’on possède person­­­­­­­­­­­­­nel­­­­­­­­­­­­­le­­­­­­­­­­­­­ment ou que l’on désire ; auxquelles on tient un peu, beau­­­­­­­­­­­­­coup ? Certaines que l’on partage ? Que l’on offre ? Des choses utili­­­­­­­­­­­­­sées et réuti­­­­­­­­­­­­­li­­­­­­­­­­­­­sées ? Dont nous avons réel­­­­­­­­­­­­­le­­­­­­­­­­­­­ment besoin ? ou seule­­­­­­­­­­­­­ment envie ? Un moment inté­­­­­­­­­­­­­res­­­­­­­­­­­­­sant de réflexion inté­­­­­­­­­­­­­rieure pour chacun avant d’abou­­­­­­­­­­­­­tir à la salle qui conclut cette visite.

Salle « Alter­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­­­­tives »

Il est impor­­­­­­­­­­­­­tant de ne pas s’ar­­­­­­­­­­­­­rê­­­­­­­­­­­­­ter à la consta­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­tion des limites du système qui nous entoure. Grâce à la grande fresque des alter­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­­­­tives, les parti­­­­­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­­­­­pants ont discuté pendant une heure de toutes les idées concrètes, même à petite échelle, qui leur venaient à l’es­­­­­­­­­­­­­prit. Place à l’échange, et au débat !

Pour Enza, « pour chan­­­­­­­­­­­­­ger le monde, il faut commen­­­­­­­­­­­­­cer avec les enfants et les petits, cela passe par l’édu­­­­­­­­­­­­­ca­­­­­­­­­­­­­tion ». Mais diffi­­­­­­­­­­­­­cile pour les jeunes de se respon­­­­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­­­­bi­­­­­­­­­­­­­li­­­­­­­­­­­­­ser avec la mode des influen­­­­­­­­­­­­­ceurs et des réseaux sociaux, ou l’ou­­­­­­­­­­­­­ver­­­­­­­­­­­­­ture de salon d’es­­­­­­­­­­­­­thé­­­­­­­­­­­­­tique pour des très jeunes. On pousse les jeunes à la consom­­­­­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­­­­­tion, on crée des besoins. Chris­­­­­­­­­­­­­tine explique que sa fille consomme beau­­­­­­­­­­­­­coup de vête­­­­­­­­­­­­­ments de mauvaise qualité, comme chez Shein, or ça pollue énor­­­­­­­­­­­­­mé­­­­­­­­­­­­­ment car les vête­­­­­­­­­­­­­ments qu’on renvoie sont détruits.

Les plus anciens répondent qu’a­­­­­­­­­­­­­vant, on pensait que ce qui était cher était en fait bon marché car de qualité, on le faisait durer. Main­­­­­­­­­­­­­te­­­­­­­­­­­­­nant, les gens jettent après un an ce qui n’est plus à la mode. « Moi, j’achète en seconde main, mes vête­­­­­­­­­­­­­ments et l’élec­­­­­­­­­­­­­tro­­­­­­­­­­­­­mé­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­­­­ger » nous dit Nadia. D’autres récu­­­­­­­­­­­­­pèrent des objets sur les trot­­­­­­­­­­­­­toirs et les trans­­­­­­­­­­­­­forment, certains empruntent ou louent au lieu d’ache­­­­­­­­­­­­­ter. Assunta préfère aller dans un repair café plutôt que jeter. Bourses d’échanges de graines, jardins parta­­­­­­­­­­­­­gés, groupes d’achat commun, services d’échanges locaux… de nombreuses initia­­­­­­­­­­­­­tives existent déjà pour déjouer le capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­lisme !

Mais les parti­­­­­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­­­­­pants ont aussi pointé du doigt les progrès qu’il reste à faire : plus de trans­­­­­­­­­­­­­ports en commun, une réduc­­­­­­­­­­­­­tion du temps de travail sans perte de salaire, ne plus robo­­­­­­­­­­­­­ti­­­­­­­­­­­­­ser à tout va, bais­­­­­­­­­­­­­ser le salaire des ministres et des grands patrons pour qu’ils ne soient plus décon­­­­­­­­­­­­­nec­­­­­­­­­­­­­tés de la « vraie » vie… Mais la propo­­­­­­­­­­­­­si­­­­­­­­­­­­­tion qui est le plus reve­­­­­­­­­­­­­nue dans la conver­­­­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­­­­tion, c’est de revoir nos modes de vie, comme le résume Sophie : « Nous nous sommes habi­­­­­­­­­­­­­tués à combler des besoins qui ne sont plus accep­­­­­­­­­­­­­tables et c’est diffi­­­­­­­­­­­­­cile de reve­­­­­­­­­­­­­nir en arrière. Les vacances, la consom­­­­­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­­­­­tion… Aller mettre de la fausse neige pour que les gens puissent skier, c’est une aber­­­­­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­­­­­tion ! »

Un passage réussi !

Le passage du Musée à Liège a rencon­­­­­­­­­­­­­tré un vif succès, les orga­­­­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­­­­teurs ont même dû élar­­­­­­­­­­­­­gir les horaires d’ou­­­­­­­­­­­­­ver­­­­­­­­­­­­­ture pour répondre à toutes les demandes. Pour­­­­­­­­­­­­­tant, les membres d’Othée et de Verlaine étaient tous d’ac­­­­­­­­­­­­­cord pour dire qu’en­­­­­­­­­­­­­core plus de personnes devraient visi­­­­­­­­­­­­­ter ce genre de musée, car trop de gens ne se sentent pas concer­­­­­­­­­­­­­nés et ne comprennent pas le système dans lequel ils évoluent. Comme en témoigne Monique : « Je croyais que le capi­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­lisme, ce n’était qu’une affaire d’argent, je ne savais pas que c’était un système qui englobe telle­­­­­­­­­­­­­ment de choses comme l’ali­­­­­­­­­­­­­men­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­tion, le travail, la pollu­­­­­­­­­­­­­tion… Mais j’ai l’im­­­­­­­­­­­­­pres­­­­­­­­­­­­­sion que les consom­­­­­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­­­­­teurs sont de plus en plus respon­­­­­­­­­­­­­sables et qu’il y a des choses qui commencent à chan­­­­­­­­­­­­­ger ! ».

Suite aux échanges du jour, les groupes ont décidé de program­­­­­­­­­­­­­mer la visite d’une ressour­­­­­­­­­­­­­ce­­­­­­­­­­­­­rie ainsi qu’un atelier avec Finan­­­­­­­­­­­­­cité afin d’en savoir plus sur les banques et l’éthique. Vous aussi, vous avez envie de visi­­­­­­­­­­­­­ter le Musée ? On nous chuchote à l’oreille qu’en 2026, la régio­­­­­­­­­­­­­nale du Brabant wallon accueillera à son tour l’ex­­­­­­­­­­­­­po­­­­­­­­­­­­­si­­­­­­­­­­­­­tion, nous vous tien­­­­­­­­­­­­­drons au courant des moda­­­­­­­­­­­­­li­­­­­­­­­­­­­tés !

[ Les discus­­­­­­­­­­­­­sions ont été riches et passion­­­­­­­­­­­­­nées, nous espé­­­­­­­­­­­­­rons avoir attri­­­­­­­­­­­­­bué chaque cita­­­­­­­­­­­­­tion à son proprié­­­­­­­­­­­­­taire. Dans le cas contraire, nos sincères excuses 😌 ]

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