bulletin régional

Equi­pons-Nous ! Février 2019

Edito : Promesses et désillu­­­­­­­sions

Voici revenu le temps des promesses, n’est-ce pas la tradi­­­­­­­tion des voeux de l’an neuf ? Que ce soit dans les discours poli­­­­­­­tiques ou dans certains enga­­­­­­­ge­­­­­­­ments que nous prenons chaque fois que l’on tourne la page du calen­­­­­­­drier le 31 décembre, le temps des promesses se trans­­­­­­­forme parfois très vite en désillu­­­­­­­sion…

Que dire des verbiages toujours plus nombreux mais, hélas, souvent reflets d’hy­­­­­­­po­­­­­­­cri­­­­­­­sies sans cesse remises sur le tapis ? On l’a encore bien perçu après l’ac­­­­­­­cord « à minima » de la dernière Cop 24 en Pologne.

Les citoyens de plus en plus scep­­­­­­­tiques et de plus en plus nombreux à entrer « en résis­­­­­­­tance » ne s’en laissent plus conter ! Ils savent pour qui travaillent ces repré­­­­­­­sen­­­­­­­tants poli­­­­­­­tiques et les experts manda­­­­­­­tés par les lobbys multi­­­­­­­na­­­­­­­tio­­­­­­­naux : tous au garde-à-vous devant l’élite mondiale de l’ul­­­­­­­tra-libé­­­­­­­ra­­­­­­­lisme. Il ne faudrait pas que l’on commence à rogner sur les plan­­­­­­­tu­­­­­­­reux divi­­­­­­­dendes des action­­­­­­­naires de ces géants de l’éco­­­­­­­no­­­­­­­mie capi­­­­­­­ta­­­­­­­liste.

Et nous dans ce concert « média­­­­­­­tico-poli­­­­­­­tico-écono­­­­­­­mique », que devons-nous faire ? On nous dit, dans le monde scien­­­­­­­ti­­­­­­­fique, que les menaces n’ont jamais été aussi sérieuses dans le domaine envi­­­­­­­ron­­­­­­­ne­­­­­­­men­­­­­­­tal et les « collap­­­­­­­so­­­­­­­logues » tenants de l’idée de l’ef­­­­­­­fon­­­­­­­dre­­­­­­­ment* prédisent la fin de notre civi­­­­­­­li­­­­­­­sa­­­­­­­tion, voire la dispa­­­­­­­ri­­­­­­­tion pure et simple de l’es­­­­­­­pèce humaine.

Chacun d’entre nous est libre de croire, d’être scep­­­­­­­tique, d’être indif­­­­­­­fé­rent face à ces affir­­­­­­­ma­­­­­­­tions. Cepen­­­­­­­dant, force est de consta­­­­­­­ter que des indices révé­­­­­­­la­­­­­­­teurs sont bien là et doivent nous faire réflé­­­­­­­chir. Comment réagir lorsque tout le monde tient un discours parfois alar­­­­­­­miste : « tout va mal », « on n’est plus en sécu­­­­­­­rité », « le monde devient fou », « il n’y a plus de repères »…

Je pense qu’une bonne dose de bon sens est indis­­­­­­­pen­­­­­­­sable à assu­­­­­­­rer notre survie et l’ave­­­­­­­nir de nos petits-enfants. Puis-je encore me permettre de pratiquer la poli­­­­­­­tique de l’au­­­­­­­truche et ne pas faire l’ef­­­­­­­fort de chan­­­­­­­ger mon compor­­­­­­­te­­­­­­­ment ?

Je constate, une fois de plus, que la culture ultra-libé­­­­­­­rale nous enve­­­­­­­loppe d’une chape très pesante et que, trop souvent, le harcè­­­­­­­le­­­­­­­ment publi­­­­­­­ci­­­­­­­taire nous trans­­­­­­­forme en robot-consom­­­­­­­ma­­­­­­­teur.

J’ai été écœuré par l’opu­­­­­­­lence des étals des grandes surfaces, par la suren­­­­­­­chère aux diver­­­­­­­tis­­­­­­­se­­­­­­­ments débiles, par le gaspillage scan­­­­­­­da­­­­­­­leux durant cette période festi­­­­­­­ve… Fêtes ,voilà un vocable où seul le dieu-argent a régné en maître incon­­­­­­­tes­­­­­­­ta­­­­­­­ble…

Il faudrait une réso­­­­­­­lu­­­­­­­tion à vivre plus sobre­­­­­­­ment, une atten­­­­­­­tion accrue aux êtres fragiles, une envie de se poser pour se de-mander jusqu’où va l’in­­­­­­­di­­­­­­­vi­­­­­­­dua­­­­­­­lisme ! Je vous le souhaite ardem­­­­­­­ment pour 2019.
Bernard
*Voir Contrastes n°184.


Echo des groupes locaux

Braijo­­­­­­­ce­­­­­­­poc : Après une période diffi­­­­­­­cile, notre atelier d’écri­­­­­­­ture d’un conte progres­­­­­­­siste sur les violences faites aux femmes reprend enfin du service. Nous espé­­­­­­­rons termi­­­­­­­ner prochai­­­­­­­ne­­­­­­­ment cette histoire que vous aurez alors l’oc­­­­­­­ca­­­­­­­sion de lire.

Momi­­­­­­­gnies : Les équi­­­­­­­piers de Momi­­­­­­­gnies se son ques­­­­­­­tion­­­­­­­nés sur des sujets d’ac­­­­­­­tua­­­­­­­lité. Une manière de décryp­­­­­­­ter ensemble les nouvelles et d’y trou­­­­­­­ver du sens; en remet­­­­­­­tant en ques­­­­­­­tion la qualité et la perti­­­­­­­nence des infor­­­­­­­ma­­­­­­­tions dont nous dispo­­­­­­­sons et par une réflexion collec­­­­­­­tive. Le mois prochain, il est prévu d’abor­­­­­­­der la ques­­­­­­­tion de la dette publique.

Beau­­­­­­­mont : L’Equipe de Beau­­­­­­­mont-Solre va se pencher ce mois-ci sur les moyens d’ac­­­­­­­tion à l’échelle d’un groupe. Comment chan­­­­­­­ger la société qui nous entoure sans mobi­­­­­­­li­­­­­­­ser des centaines, voir des milliers de personnes? Pour nous aider dans cette réflexion, nous rece­­­­­­­vrons Nico­­­­­­­las Dereume du CIEP.

Wanfer­­­­­­­cée-Baulet : Le bien commun : une recherche et une analyse nous est propo­­­­­­­sée par Daniel, un équi­­­­­­­pier. Parler du bien commun, n’est-ce pas devenu un signe de rallie­­­­­­­ment des mouve­­­­­­­ments sociaux à travers la planète pour affron­­­­­­­ter la crise de civi­­­­­­­li­­­­­­­sa­­­­­­­tion écono­­­­­­­mique, alimen­­­­­­­taire, sociale, envi­­­­­­­ron­­­­­­­ne­­­­­­­men­­­­­­­tale, que nous subis­­­­­­­sons aujourd’­­­­­­­hui ? Prochaine rencontre le 12 février.

Jumet : Lors de la réunion de janvier, le groupe s’est penché sur les diffé­­­­­­­rences exis­­­­­­­tantes entre reli­­­­­­­gions. Déci­­­­­­­sion de visi­­­­­­­ter la Ferme de Maus­­­­­­­tit­­­­­­­chi le 20 mars prochain.


Le marché loca­­­­­­­tif vu par les scien­­­­­­­ti­­­­­­­fiques 

On dit souvent, et à juste titre, que les loyers plombent le revenu des ménages. A savoir, un bail sur deux ne fait pas l’objet d’un enre­­­­­­­gis­­­­­­­tre­­­­­­­ment malgré l’obli­­­­­­­ga­­­­­­­tion légale.

Et dans l’en­­­­­­­re­­­­­­­gis­­­­­­­tre­­­­­­­ment des baux, on ne trouve que très peu d’in­­­­­­­for­­­­­­­ma­­­­­­­tion sur le type de loge­­­­­­­ment, la surface. Nous devons savoir que 40% des baux signés en 2016 se foca­­­­­­­lisent surtout sur les communes riches. Ques­­­­­­­tion d’édu­­­­­­­ca­­­­­­­tion peut-être ?

Un constat inquié­­­­­­­tant : les loyers de biens les plus modestes croissent plus vite que ceux des loge­­­­­­­ments plus chers et plus spacieux, qui ont même tendance à dimi­­­­­­­nuer.

En Wallo­­­­­­­nie, augmen­­­­­­­ta­­­­­­­tion de 14% pour un appar­­­­­­­te­­­­­­­ment une chambre entre 2006 et 2016, alors que celui des maisons 4 chambres a dimi­­­­­­­nué de 11%. L’aug­­­­­­­men­­­­­­­ta­­­­­­­tion pèse plus lourd chez les publics précaires. Ces constats peuvent être mis en lien avec la pauvreté.

Lorsque dans le mouve­­­­­­­ment, on deman­­­­­­­dait des critères pour établir le prix des loyers, cela devient une urgence : le loyer devient-il un facteur de protec­­­­­­­tion sociale ?

Georges


Billet d’hu­­­­­­­meur

N’al­­­­­­­lez surtout pas croire que je suis un farouche oppo­­­­­­­sant aux utili­­­­­­­sa­­­­­­­teurs de leur voiture, ce serait trahir mon senti­­­­­­­ment. Je suis plus simple­­­­­­­ment en réflexion sur ce mode parfai­­­­­­­te­­­­­­­ment indi­­­­­­­vi­­­­­­­dua­­­­­­­liste de mobi­­­­­­­lité.

J’ha­­­­­­­bite depuis un an dans un village mi-rural mi-dortoir des travailleurs urbains. Au dire des anciens, il a été très long­­­­­­­temps un village « tranquille ».

La multi­­­­­­­pli­­­­­­­ca­­­­­­­tion des quar­­­­­­­tiers essen­­­­­­­tiel­­­­­­­le­­­­­­­ment consti­­­­­­­tués de nouvelles construc­­­­­­­tions, avec souvent des rési­­­­­­­dents qui utilisent deux véhi­­­­­­­cules a contri­­­­­­­bué à densi­­­­­­­fier le trafic. D’où ce senti­­­­­­­ment que la rela­­­­­­­tive tranquillité s’est muée en envi­­­­­­­ron­­­­­­­ne­­­­­­­ment de plus en plus bruyant et pollué…

J’ai remarqué, en obser­­­­­­­vant les flux aux heures de pointe que la plupart des voitures ne sont occu­­­­­­­pées que par une personne, avec parfois l’un ou l’autre occu­­­­­­­pant et des enfants aux entrées et sorties d’école. A cela, il faut ajou­­­­­­­ter les véhi­­­­­­­cules utili­­­­­­­taires et les engins agri­­­­­­­coles, de même que les nombreux poids lourds lors des récoltes saison­­­­­­­nières (bette­­­­­­­raves, pommes de terre).

Il se trouve que, au-delà de ce trafic habi­­­­­­­tuel, se comptent aussi ceux et celles qui prennent la voiture pour faire 500 mètres et qui, souvent, empiètent sur les trot­­­­­­­toirs réser­­­­­­­vés aux piétons (espèce en voie de dispa­­­­­­­ri­­­­­­­tion). Evidem­­­­­­­ment, force est de recon­­­­­­­naître que des personnes handi­­­­­­­ca­­­­­­­pées ont vrai­­­­­­­ment besoin de leur véhi­­­­­­­cule et nul ne pour­­­­­­­rait leur en vouloir !

Mon épouse et moi avons décidé l’aban­­­­­­­don de l’usage d’une voiture depuis dix ans déjà, suite à des aléas de la vie et contraints de le faire. Néan­­­­­­­moins, la ques­­­­­­­tion de l’uti­­­­­­­li­­­­­­­sa­­­­­­­tion d’une voiture et des faci­­­­­­­li­­­­­­­tés qui en découlent nous sont reve­­­­­­­nues à la face récem­­­­­­­ment. Nous avons utilisé la voiture de notre fille aînée, privée momen­­­­­­­ta­­­­­­­né­­­­­­­ment de sa possi­­­­­­­bi­­­­­­­lité de condui­­­­­­­re… et, nous avons vite constaté deux choses : c’est facile, mais après deux passages à la pompe à essence, c’est cher…

Le trans­­­­­­­port en commun, c’est bon marché (nous payons 36 euros d’abon­­­­­­­ne­­­­­­­ment annuel aux TEC), mais c’est parfois fasti­­­­­­­dieux… Oui, mais pas irréa­­­­­­­liste comme certains le disent. On est d’ac­­­­­­­cord que cela pour­­­­­­­rait être mieux, mais comme me disait un respon­­­­­­­sable aux TEC, on met parfois des bus spéciaux pour assu­­­­­­­rer des dépla­­­­­­­ce­­­­­­­ments vers des lieux de loisirs, de commerce et pas toujours avec succès auprès du public… qui se plaint qu’on n’a pas assez de bus dispo­­­­­­­ni­­­­­­­bles…

A l’heure où l’on parle « pouvoir d’achat », il est pratique­­­­­­­ment exclu qu’un couple de retrai­­­­­­­tés, avec une pension hono­­­­­­­rable, et loca­­­­­­­taires de leur habi­­­­­­­ta­­­­­­­tion puisse encore utili­­­­­­­ser un véhi­­­­­­­cule person­­­­­­­nel. Il faut faire des choix : se soigner correc­­­­­­­te­­­­­­­ment, s’ali­­­­­­­men­­­­­­­ter saine­­­­­­­ment, se vêtir, se chauf­­­­­­­fer, choyer ses petits-enfants : c’est possible si l’on renonce à la voiture !

Comment aussi s’y retrou­­­­­­­ver quand on entend les inten­­­­­­­tions de nos gouver­­­­­­­nants quant aux exigences pour encore pouvoir rouler d’ici quelques années, quand on constate que la grande majo­­­­­­­rité des véhi­­­­­­­cules de grosse cylin­­­­­­­drée, les SUV, les 4/4 sont des véhi­­­­­­­cules de socié­­­­­­­té… on comprend que, comme le souligne mon épouse, le trafic est inces­­­­­­­sant et il y a beau­­­­­­­coup de grosses voitu­­­­­­­res…

Ma voiture, ma liberté disait un slogan publi­­­­­­­ci­­­­­­­taire des années 60… Ma voiture, ma puis­­­­­­­sance, disait un autre slogan des années 2010.
Triomphe du chacun pour soi, mais à quel prix ?

Il faudra privi­­­­­­­lé­­­­­­­gier dans la problé­­­­­­­ma­­­­­­­tique des mobi­­­­­­­li­­­­­­­tés d’ave­­­­­­­nir, outre l’amé­­­­­­­lio­­­­­­­ra­­­­­­­tion des trans­­­­­­­ports en commun, les taxis collec­­­­­­­tifs ou asso­­­­­­­cia­­­­­­­tifs, le covoi­­­­­­­tu­­­­­­­rage, et bien sûr, l’uti­­­­­­­li­­­­­­­sa­­­­­­­tion des moyens de loco­­­­­­­mo­­­­­­­tion doux. Il y va non seule­­­­­­­ment de la qualité de vie mais aussi de notre pouvoir d’achat. Il n’est pas néces­­­­­­­saire de revê­­­­­­­tir un gilet jaune pour réflé­­­­­­­chir, pour entrer en résis­­­­­­­tance, pour lutter contre l’in­­­­­­­di­­­­­­­vi­­­­­­­dua­­­­­­­lisme.

Merci de votre compré­­­­­­­hen­­­­­­­sion et, bonne route !
Bernard

NB : à ma grande satis­­­­­­­fac­­­­­­­tion, j’ai égale­­­­­­­ment pu consta­­­­­­­ter au cours de ces semaines d’uti­­­­­­­li­­­­­­­sa­­­­­­­tion d’une voiture la multi­­­­­­­pli­­­­­­­ca­­­­­­­tion des compor­­­­­­­te­­­­­­­ments agres­­­­­­­sifs, inci­­­­­­­viques voire dange­­­­­­­reux !
Fran­­­­­­­che­­­­­­­ment, je suis moins stressé, moins fati­­­­­­­gué quand j’uti­­­­­­­lise les trans­­­­­­­ports en commun…


Des lende­­­­­­­mains qui n’en­­­­­­­chantent personne !

Pour une fois, un débat poli­­­­­­­tique du mercredi avant la Noël pour expliquer la crise était audible et compré­­­­­­­hen­­­­­­­sible. On se respec­­­­­­­tait.

On a malgré tout entendu toujours les même discours des gouver­­­­­­­nants. Bref, ils devaient bien défendre leurs casse­­­­­­­roles.

Lors du débat au MOC avec Jean Faniel « la gauche en Belgique, une droite polaire, deux clivages ». Beau­­­­­­­coup de partis étaient présents.

En conclu­­­­­­­sion, on pouvait lire : beau­­­­­­­coup de partis se reven­­­­­­­diquent ou prouvent peu leur appar­­­­­­­te­­­­­­­nance à la gauche. Tous promettent l’éga­­­­­­­lité entre les citoyens sur le plan socio-écono­­­­­­­mique, ou des droits civils et poli­­­­­­­tiques, mais en même temps des diffé­­­­­­­rences impor­­­­­­­tantes séparent ces partis selon le rapport au pouvoir, leur histoire ou le clivage produc­­­­­­­ti­­­­­­­visme, anti-produc­­­­­­­ti­­­­­­­visme.

Les partis radi­­­­­­­caux de gauche accusent les partis du gouver­­­­­­­ne­­­­­­­ment PS/Spa d’avoir aban­­­­­­­donné leur volonté de trans­­­­­­­for­­­­­­­ma­­­­­­­tion sociale, et de ne pas défendre assez ardem­­­­­­­ment les droits des plus faibles. Ces partis se défendent en disant que l’exer­­­­­­­cice du pouvoir dans des condi­­­­­­­tions de rapports de force actuels les contraint d’ac­­­­­­­cep­­­­­­­ter des compro­­­­­­­mis. Le décor est planté pour le débat en groupe local.

Mais au-delà d’autres partis existent aussi : le clivage gauche-droite. Qu’on le veuille ou non, les partis méritent quand même que l’on s’y attarde un peu. Sans partis, ne serait-ce pas le chaos?

Nous avons, il me semble, des clés pour analy­­­­­­­ser les programmes poli­­­­­­­tiques qui vont venir. A nous de voir comment seront trai­­­­­­­tés les sujets qui nous touchent dans notre quoti­­­­­­­dien.

Ce docu­­­­­­­ment est tiré d’une rencontre Ciep-MOC de Char­­­­­­­le­­­­­­­roi et se veut instruc­­­­­­­tif. Il est dispo­­­­­­­nible à la régio­­­­­­­nale des Equipes Popu­­­­­­­laires, il pourra nous servir à analy­­­­­­­ser. Chacun est libre de s’en servir ou pas mais il peut être un outil de compré­­­­­­­hen­­­­­­­sion.

Merci à vous tous,
Georges

« Le clivage gauche droite en poli­­­­­­­tique », par Perrine Deto­­­­­­­ber, perma­­­­­­­nente au Ciep commu­­­­­­­nau­­­­­­­taire.


Et si on parlait

De la nouvelle année bien sûr. Qu’elle soit pour vous toutes et tous, pour nos familles et amis, source de bonheur, de joie, de sagesse, et d’es­­­­­­­pé­­­­­­­rance. Que les plus âgés d’entre nous conservent bon pied bon œil et qu’en­­­­­­­semble, nous ayons une santé de fer.

Une année 2019 qui se présente sous de mauvais augures, des élec­­­­­­­tions bous­­­­­­­cu­­­­­­­lées se profilent à l’ho­­­­­­­ri­­­­­­­zon.

En 2018, nous parlions démo­­­­­­­cra­­­­­­­tie et espé­­­­­­­rions des jours meilleurs. Les élec­­­­­­­tions commu­­­­­­­nales avaient donné de l’es­­­­­­­poir. Qu’en est-il aujourd’­­­­­­­hui ? S’il y a eu des nouvelles figures, c’est très bien, de nouvelles idées, tant mieux, nous ne pouvons que souhai­­­­­­­ter au travail main­­­­­­­te­­­­­­­nant. Mais sans gouver­­­­­­­ne­­­­­­­ment « affaires courantes », toutes les déci­­­­­­­sions pour­­­­­­­ront-elles être prises ?

Nous avions parlé aussi de bien commun. Serait-il à la fois le bien de chacun et le bien de tous dans nos régions ou sur la terre entière ? Le soleil, l’eau, l’air, la terre ne pour­­­­­­­raient-ils pas être le déno­­­­­­­mi­­­­­­­na­­­­­­­teur commun ?

Dans notre langage parlé, lorsque nous disons « nous », on existe et nous sommes en commu­­­­­­­nion en débat avec les autres, nous disons « tu es », j’ai besoin de dialogues pour vivre et je recon­­­­­­­nais mon vis-à-vis comme un être à part entière. Lorsque je dis « je », c’est un appel à apprendre à se connaître, à s’im­­­­­­­po­­­­­­­ser des limites pour entrer en contact avec « tu viens diner chez moi » ou « nous allons vivre ensemble ».

Une ques­­­­­­­tion traverse mon esprit : en réfé­­­­­­­rence à quoi ? A qui ? Et pourquoi ? C’est à construire : si je dis reli­­­­­­­gion, si je dis écono­­­­­­­mie et système écono­­­­­­­mique, si je dis bien maté­­­­­­­riel, ou imma­­­­­­­té­­­­­­­riel. Quand je pense santé, éduca­­­­­­­tion, famille, travail, reli­­­­­­­gion, consom­­­­­­­ma­­­­­­­tion, loisirs, sport, soli­­­­­­­da­­­­­­­rité, culture, rela­­­­­­­tions humaines, vie asso­­­­­­­cia­­­­­­­tive, commu­­­­­­­ni­­­­­­­ca­­­­­­­tion, poli­­­­­­­tique, préca­­­­­­­rité, recherche d’em­­­­­­­ploi, d’équi­­­­­­­libre. Et si je dis : sécu­­­­­­­rité sociale, sécu­­­­­­­rité d’exis­­­­­­­tence, droits de l’homme, partage, droit de propriété.

Un éven­­­­­­­tail de sujets, vous pensez certai­­­­­­­ne­­­­­­­ment à d’autres. Mais alors, dans quelles colonnes les place-t-on : maté­­­­­­­rielle ou imma­­­­­­­té­­­­­­­rielle ?

Le bien commun est-il le même partout dans le pays ? Pour nous, des souve­­­­­­­nirs d’équi­­­­­­­piers décé­­­­­­­dés aujourd’­­­­­­­hui faisaient souvent réfé­­­­­­­rence à l’église, insti­­­­­­­tu­­­­­­­tion pas assez proche du peuple. En 1961, une charte écrite par le pape Jean XXIII inti­­­­­­­tu­­­­­­­lée « Charte de la doctrine sociale » et reprise aujourd’­­­­­­­hui par le forum inter­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­tio­­­­­­­nal pour une nouvelle doctrine sociale de l’église catho­­­­­­­lique !

Peut-être en équipe la reprendre et à l’illus­­­­­­­trer par le contexte d’aujourd’­­­­­­­hui ? Une nouvelle année commence aussi pour le mouve­­­­­­­ment. Se proté­­­­­­­ger dans l’ave­­­­­­­nir, les idées foisonnent. En février, on vous en parlera, elles ont déjà été élabo­­­­­­­rées en septembre et fin janvier elles seront à nouveau remises au goût du jour. L’ac­­­­­­­tua­­­­­­­lité ne s’ar­­­­­­­rête pas le 31 décembre.

Bonne route à toutes et tous,
Georges


Charte de la doctrine sociale élabo­­­­­­­rée

par le pape Jean XXIII en 1961 :

Il faut consi­­­­­­­dé­­­­­­­rer les exigences du bien commun sur le plan natio­­­­­­­nal : donner un emploi au plus grand nombre possible de travailleurs.
Éviter la forma­­­­­­­tion de caté­­­­­­­go­­­­­­­ries pri-vilé­­­­­­­giées, même parmi les travail-leurs, il faut main­­­­­­­te­­­­­­­nir une propor-tion équi­­­­­­­table entre salaires et prix.
Donner accès aux biens et services au plus grand nombre possible.
Élimi­­­­­­­ner ou réduire les déséqui­­­­­­­libres entre secteurs écono­­­­­­­miques : agri-culture, indus­­­­­­­trie, services.
Équi­­­­­­­li­­­­­­­brer expan­­­­­­­sion écono­­­­­­­mique et déve­­­­­­­lop­­­­­­­pe­­­­­­­ment des services publics essen­­­­­­­tiels.
Adap­­­­­­­ter dans la mesure du possible les struc­­­­­­­tures de produc­­­­­­­tion aux pro-grès des sciences et tech­­­­­­­niques.
Le bien commun a en outre des exi-gences sur le plan mondial et il faut éviter toute forme de concur­­­­­­­rence déloyale entre les écono­­­­­­­mies natio-nales.
Favo­­­­­­­ri­­­­­­­ser par des ententes fécondes la colla­­­­­­­bo­­­­­­­ra­­­­­­­tion entre écono­­­­­­­mies na-tionales et favo­­­­­­­ri­­­­­­­ser le déve­­­­­­­loppe-ment des commu­­­­­­­nau­­­­­­­tés moins avan-cées écono­­­­­­­mique­­­­­­­ment.

Ce texte est actuel­­­­­­­le­­­­­­­ment repris et va faire l’objet d’une charte qui est étudiée par le forum inter­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­tio­­­­­­­nal pour l’éla­­­­­­­bo­­­­­­­ra­­­­­­­tion d’une nouvelle doctrine sociale de l’église catho­­­­­­­lique.


Agenda

MARDI 19 FEVRIER à 14h00 : Groupe local de Momi­­­­­­­gnies

MERCREDI 20 FEVRIER à 16h30: Groupe local Soli­­­­­­­da­­­­­­­roc­­­­­­­tiau

MARDI 26 FEVRIER à 13h00: Projec­­­­­­­tion film du groupe Astuce nature

LUNDI 11 MARS à 18h30: Café citoyen Crowd­­­­­­­fun­­­­­­­ding à Char­­­­­­­le­­­­­­­roi

MARDI 12 MARS à 19h30 : Groupe local Wanfer­­­­­­­cée-Baulet

MARDI 26 FEVRIER à 13h00: Projec­­­­­­­tion film du groupe Astuce nature