Equipons-Nous ! Mai 2018
Le marché du travail …
Depuis les multiples crises provoquées par notre sacro-saint capitalisme, la valeur marchande du travail a pris un sérieux revers !
A tel point que, insidieusement, le système actuel accorde de plus en plus de « prix » à des concepts comme l’éducation, la santé, l’environnement …
En relisant l’historique du chômage, résumé par le Carhop, on s’aperçoit que depuis le 19e siècle, de crise en crise, le seuil du taux de chômage n’a cessé d’augmenter. Et à chaque augmentation, le monde de la finance relayé par la bourgeoisie a multiplié les attaques contre les chômeurs !
Florence Loriaux (le chômeur sans protection) conclut son essai dans ces termes : « l’assurance chômage a vu se multiplier les critères de sélectivité : durée, situation familiale, revenus, ainsi que des mesures d’austérité … ce qui a pour conséquence que ce secteur occupe une position particulière, entre l’assurance sociale et l’assistance sociale ». Ces termes ont été utilisés en 2005 ! Qu’en est-il aujourd’hui ?
Malgré les propos de nos gouvernants (180.000 emplois créés ces dernières années), le nombre de jeunes en inactivité, ainsi que le nombre d’aînés mis à l’écart (soit par conséquence de fermetures d’entreprises ou par inaptitude physique ou intellectuelle) ne diminue pas vraiment ! D’autant que la manière de comptabiliser les « non actifs » me semble suspicieuse.
En ce début de 21ème siècle, le capitalisme nous a réduit en « bons petits soldats » de la consommation de masse et aimerait que l’on consomme toujours plus … ce qui n’augmenterait sans doute pas le nombre de travailleurs actifs, puisque la production de masse se robotise et se numérise davantage …
Quel défi nous est ainsi proposé ! Comment empêcher les milieux populaires de se résigner ?
Face à cette impression « d’impuissance » et face au discours soporifique du monde politique, saurons-nous aux Equipes Populaires lutter contre cette tendance ?
Un début de réponse peut-être trouvé lors de notre Assemblée citoyenne du 2 juin : venez-y nombreux.
Bernard
Echo des groupes locaux
Leernes : Après s’être penchés sur l’histoire de leur Equipe Populaire en avril dernier, les militants de Leernes vont ce mois-ci se projeter dans l’avenir avec une animation pour cerner les thèmes sur lesquels ils ont envie de travailler.
Jumet : Le groupe a accepté de participer à un focus groupe dans le cadre du projet VA-DA (Ville Amie des Ainés) à Charleroi. Les thématiques abordées? Information, mobilité, accessibilité des bâtiments communaux, commerces de proximité, logement, militantisme, respect des aînés… bref beaucoup à dire ! La rencontre a aussi été l’occasion de découvrir le service senior de la ville qui édite même un magazine, le senior mag… pour le recevoir il faut téléphoner au service et communiquer son numéro de registre national… à bon entendeur !!
Beaumont : Fin mai l’Equipe de Beaumont se penchera sur la seconde moitié de la vidéo « Et il aura la femme » de la chaîne Horizon-Gull. Au menu : sexisme, manipulation mentale, besoin de domination primaire,… Un sacré programme !
Braijocepoc : N’oubliez pas la journée jeux organisée par les groupes Braijocepoc le samedi 19 mai prochain. Venez nombreux !
Solidaroctiau : Toujours autant d’idées et de projets en cogitation; projection d’un film en plein air « C’est quoi le bonheur », organisation de la fête des voisins, projet de jardin partagé sur un terrain du Tec situé juste en face de la salle de sport… une rencontre avec Roberto qui fait partie du conseil de participation du district Est… du côté de la maison de quartier, rien ne bouge, on attend toujours le projet de convention avec la ville… il parait qu’il n’ont pas reçu notre dossier… encore une fois ! on peut dire que la communication avec la ville est un chemin semé d’embûches !!
Gozée : Découverte d’un feuillet d’information réalisé par Jenny sur les plantes sauvages comestibles; certaines connues comme l’ail des ours d’autres moins. Savez vous que les français viennent chercher chez nous de tous jeunes pissenlits, ils les cuisinent avec des oignons et des oeufs durs, c’est délicieux ! Mais attention, il faut les cueillir avant qu’ils ne fleurissent !
Pas de réunion en mai à cause de la manifestation sur les pensions qui a lieu à Bruxelles le 16 mai mais rendez-vous le 20 juin pour une balade à Gozée avec Jenny qui nous accompagnera à la découverte des plantes sauvages comestibles sur les chemins vers l’abbaye d’Aulne.
Momignies : Après avoir passé au crible le fonctionnement du système économique et toutes ses dérives en avril, l’équipe de Momignies va se pencher en mai sur quelque chose de beaucoup plus souriant sur base d’une simple question : de quelle société rêvons-nous ?
Une société, un citoyen dans tous ses états …
Suffit-il d’un clic pour être à la portée de gangsters, avides de pouvoir ? C’est ce que nous vivons ces derniers temps avec le harcèlement, les images pornographiques d’enfants, de jeunes de chez nous. C’est si simple, mes parents ne nous ont pas vu, nous sommes libres.
Ne disait-on pas avant « ne faites pas ce que vous ne voudriez pas dire ou faire devant les parents ou des adultes » ?
Cette liberté avouée, sommes-nous conscients, adultes et jeunes, que quelque part nous sommes enregistrés, fichés, répertoriés ? Nos désirs, nos loisirs, nos opinions sont exploités à notre insu. Nos identités, nos sensibilités ont été traitées pour assouvir le besoin de pouvoir. Notre vie privée, tant voulue par chacun d’entre nous a été violée : qu’attend-on pour agir ? Que font nos politiques et les associations ? Entrons de plein pied dans l’avenir dit-on : exploitons ce qui est mis à notre disposition.
Y a-t-il encore des livres d’école, des tableaux, des copies pour nos élèves. Don-nez-leurs les outils nouveaux et un ami disait : « les enseignants ont-ils été formés pour garder la maîtrise ? De même que nous parents, n’agissons-nous pas parfois comme ces ados ayant reçu un jouet ? » Communique tout et n’importe quoi. Et notre ami de poursuivre « où est la formation au débat : face à face ? Où est l’esprit critique ? »
Un jeune devait faire un travail sur la vente d’armes aux Etats-Unis. Je lui dis naïvement « comment vas-tu faire ? », « j’irai sur internet » me dit-il. Bon, je lui réponds « mais n’oublie pas de construire ton intervention ». Pourquoi, comment, depuis quand, etc. Il a fait son travail ! Il avait les arguments mais il n’y a pas eu de débat. Avec la classe, le prof dit : bon argument mais trop court pour pouvoir argumenter. Ce n’est qu’un exemple. D’autres ont peut-être plus de facilité. Alors, faut-il se contenter ou un apprentissage est-il nécessaire ?
On vous dit aussi pour nos bacheliers préparer les examens, etc. A Louvain-la-Neuve, on peut s’inscrire à une formation : manger, détente, apprentissage, il vous faut de bons syllabus.
Combien de jeunes ne l’ont pas en début d’année ? Les profs ne l’ont pas mis sur internet. Combien de feuilles l’étudiant a-t-il dû enregistrer, copier, photocopier lui-même ? Avec quels moyens ? Évolution dit-on, il faut se faire soi-même : combien ne sont-ils pas en possibilité de le faire ?
Dans le même ordre d’idée que cet article, le 15 avril, un débat à la radio nous parlait de l’intelligence artificielle. Le robot plus fort que l’homme.
En 2030 cela sera le cas, et cet expert de nous dire : il est grand temps de s’en inquiéter. Notre vie sera-t-elle guidée par la machine, l’intelligence suprême ? N’oubliera-t-on pas ainsi que pour qu’une voiture fonctionne, il faut mettre de l’huile dans le moteur, ou que l’être humain a besoin de parole et d’amour, de soleil et de pluie pour vivre ?
Morose encore une fois cet article, diront certains. Mais il entame aussi de réflexion de groupe qui s’interroge : quel avenir pour l’être humain.
Un dernier exemple pour la route. Un technicien vient chez vous pour un dépannage, il commande une pièce sur sa tablette, c’est transmis à sa société, c’est enregistré, exécuté et c’est dans votre camionnette le lendemain matin : le livreur l’a fourni lui-même dans le véhicule : quel progrès dira
-t-on. Et le travailleur lui, que devient-il ? On n’arrête pas le progrès, mais la pensée doit pouvoir suivre.
Amitiés,
Georges
A toi, Franco …
Le mouvement des Equipes Populaires tient à présenter ses plus sincères condoléances à la familles et aux proches de Franco, en particulier à son épouse et ses enfants.
Franco était un militant fidèle et dévoué, convaincu de l’importance de notre travail d’éducation permanente. Nous nous souvenons en particulier de sa participation active dans les rencontres et formations organisées à La Marlagne et à Namur, ainsi qu’à la régionale de Charleroi où son apport fut précieux, tant au niveau de la gestion que du soutien aux groupes locaux, en particulier à Jumet.
Franco nous manquera énormément, mais nous garderons tous le souvenir de sa présence discrète mais efficace et pertinente, ainsi que l’attention bienveillante qu’il accordait à tous ceux qui l’entouraient.
Amicalement,
Le Centre communautaire
Comm’une alternative ? Via les indicateurs de bien être ?
La région wallonne a développé une action relative au développement d’indicateurs complémentaires au PIB, il s’agit des indices d’indicateurs de bien-être. Il mesure, au niveau communal, la qualité de l’environnement de vie au sens large, dans lequel évoluent les individus, générateur de conditions plus ou moins favorables à l’émergence d’un état de bien-être individuel et collectif
Emploi – travail : l’accès à l’emploi et les conditions de travail et de rémunération sont importants. Il faut évaluer la qualité du travail, la mobilité professionnelle, entre autres. Quelle qualité de concertation sociale ?
Environnement et cadre de vie : qualité du cadre de vie, propreté, pollution, espace naturel, biodiversité de notre environnement. La responsabilité écologique ou la contribution au respect de la nature et à l’environnement : avoir un comportement écologique.
Gouvernance : il nous faut mesurer la qualité du dialogue et de la concertation entre le citoyen et les élus. La qualité de la gouvernance se mesure aussi à la transparence, à la cohérence et à la gestion des finances publiques. La confiance envers les élus et les institutions est importante à mesurer et à estimer. Quel impact ceux-ci ont-ils sur les choix politiques. Rencontrons-nous dans nos communes une liberté d’expression et de communication ? Est-ce cela une bonne gouvernance ?
En matière de mobilité : être autonome dans ses déplacements est aussi un élément de la vie en société : accessibilité aux transports en commun, adaptation de la voirie aux usagers faibles et à une mobilité durable.
Le facteur temps : est important au quotidien. Le temps consacré aux tâches ménagères, aux enfants, aux loisirs, pour soi et sa famille.
Épanouissement social et culturel : est-ce la participation à des activités culturelles, artistiques, sportives ou de loisirs ? Est-ce les relations amicales et conviviales ? Un exemple : un réseau de personnes de confiance sur lesquelles on peut compter. L’épanouissement social : est-ce la facilitation de rencontres entre les personnes et les relations intergénérationnelles et interculturelles ?
Santé : doit-on se contenter d’évaluer l’état de santé de la population ? Doit-on se contenter de l’offre de soin, de l’entretien de la santé et des conditions dans lesquelles les gens vivent leur quotidien ?
Niveau de vie : ce sont les revenus du ménage, ce sont les écarts entre les revenus des personnes, ce sont les questions liées à l’endettement, à la consommation, à la gestion des finances personnelles et familiales.
Engagement civique et citoyenneté : cela comprend le volontariat, la solidarité, l’entraide et le soutien social. La participation politique en fait partie. La citoyenneté implique des valeurs éthiques, des attitudes de sociabilité telles que la responsabilité de ses actes, le respect des biens et des règles de vie en société.
Logement : pour connaître la qualité du logement : on doit savoir si les personnes ont accès à un logement adapté à leurs besoins que ce soit en termes de taille, d’accessibilité ou de prix.
Éducation, formation : la question de l’accessibilité à un enseignement de qualité, la capacité de gérer de l’information et de se l’approprier, mesurer l’accès qu’ont les personnes à l’information et à la communication, s’informer du niveau de formation de la population.
Tous ces éléments contribuent à une cotation pour évaluer la population dans nos communes. Mais pour nous, tous ces éléments sont-ils suffisants ? Un débat dans nos groupes serait intéressant : comment vivons-nous ces sujets dans notre for intérieur ? Que voudrions-nous voir ajouté dans le débat ?
Estimer notre commune est un droit du citoyen, pour une meilleure qualité de vie. Un exemple pour ma commune de Fleurus : quel impact a eu l’incident à l’IRE (Institut des radios éléments) sur la glande thyroïde de 25.000 habitants ? Quel impact sur la région de Charleroi ? Ceci n’est qu’un exemple.
Au niveau santé : qu’y a-t-il dans nos zonings ?
Bon débat dans vos groupes. Ces sujets sont considérés comme des repères pour une meilleure prise de décision pour la région wallonne et les communes. Est-ce suffisant pour nous avec notre sensibilité ?
Dans un prochain article, nous verrons équilibre économique, équilibre social, équité et justice, bien-être subjectif, égalité des chances, spiritualité, philosophie et religions.
Bon travail et rendez-vous le 2 juin à l’Assemblée citoyenne …
Georges
Perte d’un ami …
Un grand ami et équipier nous a quitté ce 21 avril 2018.
C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de notre fidèle ami Franco Di Marco, membre de l’Equipe régionale depuis de très nombreuses années et équipier de Jumet Chef-Lieu ainsi que trésorier de la régionale. Rien ne lui échappait, la mémoire des chiffres était pour lui un jeu d’enfant.
Un ami engagé dans le mouvement et au sein du MOC, un homme respectueux des personnes, de ceux qui n’ont pas souvent droit à la parole. Un ami à l’écoute très grande, aux silences qui en disaient long sur sa réflexion. Qu’est le mouvement aujourd’hui, que sera-t-il demain ? Comment faire avancer la réflexion et l’amitié ?
Lors de la fusion Charleroi-Thuin, ne disait-il pas « nous devons nous impliquer vers plus d’échanges, de dialogues et nous devons aller vers l’autre », et ce fut un très grand bonheur.
Son engagement était sans faille, pour représenter la régionale dans les instances du mouvement : dans les orientations, les statuts, les thèmes annuels, etc. Que voulons-nous pour notre mouvement, pour notre fédération et aujourd’hui, nous disons « notre région ».
Sans bruit, Franco était avec nous, il rassurait par sa présence. Une deuxième mi-temps ne lui faisait pas peur. Donner sens à ce que l’on faisait en fédération, pour le bonheur de chacun de nous. Un équipier actif dans son équipe, pour faire la fête, pour se rassembler, pour partager un moment de convivialité.
Il en a écrit des lignes dans son petit cahier, c’était ses mémoires en quelque sorte. Il a connu beaucoup de professionnels du mouvement, sa force tranquille lui permettait de s’adapter aux situations.
Franco, notre ami, a lâché prise il y a trois ans. Ne disait-il pas il y a quelques mois « je voudrais revenir à la régionale, cela me manque ».
Merci Franco pour tout le travail réalisé, pour l’amitié que tu as distribué, pour ta ferveur dans le mouvement par ton engagement. En ce jour, nous pensons à ta famille, qui t’a donné beaucoup de liberté pour nous accompagner dans le long chemin de l’éducation permanente.
Pour la régionale,
Georges
« Même s’il nous faut lâcher ta main sans pouvoir te dire à demain, rien ne défera jamais nos liens, même s’il nous faut aller plus loin ». Tous ceux qui t’aiment ou t’ont connu …
Une larme …
Une larme est tombée. Sur le pavé déjà humide de la chaussée, cette larme est tombée.
Des yeux abattus d’une petite fille que personne n’a vu. Et la larme s’est confondue avec le ruissellement de la pluie.
Cette larme est versée sur cette société, dont elle n’a plus rien à espérer, puisqu’ils n’ont rien compris.
Ils ont ricané, certains même ont ri. Et elle, elle n’en pouvait plus, devant tout ce gâchis il a fui.
A présent tout est foutu. Et la seule chose qu’elle peut encore faire, c’est pleurer. Pleurer de rage, d’indignation, dans ce monde pourri.
Pourquoi fait-on encore des enfants ? Une larme désespérée a glissé le long du trottoir mouillé. Et n’a rencontré les pieds que de fous indifférents.
Mais cette larme est versée pour nous prévenir, que notre monde est en train de se détruire.
La colère étouffe la larme qui s’est brisée sur la bordure, mais devant ce drame, les gens sont comme un mur. Un mur de briques dures.
Une deuxième larme a coulé. Bientôt la ville sera inondée par ce torrent de désespoir. Mais personne ne cherchera à savoir, ni pourquoi.
La petite fille a lutté pour sauver l’humanité. Et maintenant il ne va rester que deux larmes incomprises sur le pavé déjà humide de la chaussée.
Françoise Delville
Texte tiré d’un livre « L’espérance », la revue des poètes en herbe.
Notre ami Franco était de ceux qui se mettaient debout devant les aléas de notre société et de la vie en général …
Une larme …
Georges
De quoi se plaint-on ?
C’est une petite réflexion tirée d’une page d’un calendrier journalier qui m’a inspiré ces quelques lignes.
« Avez-vous déjà pensé que nos grands-parents cultivaient facilement dix hectares de terrain avec moins de matériel que nous n’en utilisons pour tondre nos 500 mètres carrés de pelouse ? »
N’avez-vous pas déjà réfléchi à ce phénomène sociétal qui a démarré à l’apogée des « trente glorieuses » (petit rappel : c’est vers 1975 que cette période de pleine prospérité c’est arrêté) : les citoyens ont progressivement remplacé le jardin potager ou le verger par des espaces dits « d’agrément » : pelouses, parterres … puis piscines !
Voilà un fameux basculement qui a des conséquences importantes dans les budgets familiaux … Je ne peux que constater l’investissement considérable dans ce changement de cap, et ceci avec pas mal de nuisances environnementales, passant de la pollution sonore aux émissions de particules et à la consommation d’énergie engendrée.
N’est-ce pas un gaspillage de plus typique de ce système que nous décrions par ailleurs … Ne parlons même pas de la « rentabilité » puisqu’un potager ou un verger (avec un petit élevage) pouvait au minimum procurer de quoi se nourrir sainement.
On entend beaucoup de personnes se plaindre assez souvent des effets néfastes de la grande distribution. Oui mais, pour pouvoir consacrer assez de budget aux espaces d’agrément, on préfère aller faire ses courses dans les grandes surfaces et puis on vient dire qu’on « nous fait manger de la saloperie ».
Il faut savoir ce que l’on veut … Ecoutons Jean Ferrat dans « La montagne » quand il nous chante qu’à force de quitter la campagne, on a choisi de vivre en HLM et de bouffer du poulet aux hormones …
Maintenant, on a assisté à un retour des citadins vers la campagne, mais à quel prix ? Pensons à la raréfaction des terres de culture et cela pas si loin de chez nous … Pensons aussi au développement des maladies chroniques. Une personne âgée de mon ancien village avait dit, peu avant sa mort : « vous verrez … à la longue des crises successives, les gens finiront par cultiver leurs pelouses … »
J’ai le sentiment que, tôt ou tard, cette prédiction verra sans doute le jour.
Bernard
Un peu de lecture …
Je vous emmène dans le récit de l’auteur Yasmina Khadra « Les anges meurent de nos blessures ».
C’est l’histoire d’un jeune algérien, dans les années 1920; il s’appelle Tu-rambo et il provient du bled. Ce récit se situe dans le contexte de la domination coloniale française de l’entre-deux-guerres et à cette époque, les jeunes algériens sont victimes d’une terrible discrimination : ils se font traiter de « bicots » par les coloniaux et ne savent plus se situer socialement.
Ce jeune Tirambo à l’issue d’un parcours destiné devient boxeur; l’auteur nous entraîne dans une ascension fulgurante menée tambour battant grâce à des intermédiaires avides de gains rapides.
Cela nous amène à considérer avec quelle facilité les démons du sport de combat finissent par polluer la vie sentimentale d’une jeune exaspéré. Forcément, la chute sera terrible et nous fera réfléchir à ce choix cruel du champion adulé par les foules : cela vaut-il le sacrifice d’une vie à cette réussite ?
Remarquable récit qui pose beaucoup de questions dont certaines restent d’actualité : les dominations, la soumission, la question du genre, la fidélité à une tradition familiale … et bien sûr la présence écrasante du système colonialiste…
Publié chez l’éditeur Julliard
Bernard
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De son vrai nom Mohamed Moulessehoul, Yasmina Khadra est un écrivain algérien qui a choisi une identité féminine pour publier ses oeuvres. Né le 10 janvier 1955, l’auteur fait d’abord carrière dans l’armée jusqu’en 2000 : il quitte alors son grade de commandant pour se consacrer à l’écriture. A partir de 1984, Mohamed Moulessehoul écrit et publie plusieurs romans et nouvelles sous son véritable nom. En 1997, le roman « Morituri » sort en France, sous le pseudonyme de Yasmina Khadra. C’est en 2001 que l’auteur révèle son identité masculine dans son roman autobiographique L’Ecrivain.
Les romans de Yasmina Khadra sont traduits en 33 langues dans le monde entier. Si l’auteur a acquis sa renommée internationale avec « Morituri », il consacre également son écriture à la transcription du « dialogue de sourds qui oppose l’Orient et l’Occident ». En 2015, le roman « La Dernière Nuit du Raïs » raconte les dernières heures du dirigeant Mouammar Khadafi à travers sa propre voix. Plusieurs oeuvres de Yasmina Khadra ont été adaptées au cinéma, au théâtre et en chorégraphie.
Agenda
SAMEDI 19 MAI : 10h00 : Journée Jeux dans les locaux du MOC Charleroi
LUNDI 28 MAI : 19h00: Table d’Autres à Notre Maison (Charleroi)
MARDI 29 MAI : 19h30: Groupe local de Beaumont
SAMEDI 2 JUIN : 9h30 : Assemblée citoyenne
LUNDI 4 JUIN : 18h30 : Solidaroctiau + 19h30 : groupe local Leernes
MARDI 5 JUIN : 19h00 : Groupe local de Wanfercée-Baulet
MERCREDI 6 JUIN : 14h00 : Groupe local de Jumet