Actualités

Le collec­tif avec toi Gaza et les Equipes Popu­laires Luxem­bourg signe un commu­niqué de press

Nous assis­tons depuis de nombreux mois au premier géno­cide télé­visé de l’his­toire. En Belgique une majo­rité écra­sante de la popu­la­tion demande des sanc­tions immé­diates et une action réso­lue pour faire cesser les crimes contre l’hu­ma­nité et l’uti­li­sa­tion de la famine comme arme de guerre. Ce ne sont pas seule­ment les images et les émotions, ou les appels des Pales­ti­nien-nes, mais aussi les chiffres, les rapports offi­ciels et les posi­tions des plus hautes juri­dic­tions inter­na­tio­nales qui mobi­lisent la grande majo­rité de nos conci­toyens. Et même des orga­ni­sa­tions israé­liennes quali­fient ce qui se passe de géno­cide (1) !
Le gouver­ne­ment fédé­ral a en main des leviers impor­tants. L’Es­pagne, l’Ir­lande, la Slové­nie, les Pays-Bas, l’en­semble des pays réunis dans le groupe de La Haye … montrent qu’il est possible, y compris sans attendre une posi­tion de l’Union euro­péenne, d’exer­cer dès aujourd’­hui des pres­sions très impor­tantes sur les diri­geants israé­liens. La liste des exemples est longue : recon­nais­sance immé­diate de la Pales­tine, inter­dic­tion de la produc­tion et du tran­sit d’armes et de compo­sants d’armes, inter­dic­tion d’ac­cès au terri­toire aux respon­sables (par exemple Smotrich et Ben Gvir aux Pays-Bas), renvoi de l’am­bas­sa­deur, inter­dic­tion d’im­por­ta­tion des produits des colo­nies, mettre à l’étude, comme cela a été fait afin de sanc­tion­ner la Russie, la possi­bi­lité de suspendre l’ac­cès à la plate­forme d’échanges finan­ciers Swift…
Depuis plusieurs semaines, et même si nous sommes nombreux à nous deman­der pourquoi il a fallu tant de temps, trois partis de la majo­rité s’ex­priment abon­dam­ment dans les médias, avec de belles expres­sions d’in­di­gna­tion et des appels passion­nés à agir sans attendre. Trois partis sur cinq, c’est évidem­ment la majo­rité de ce gouver­ne­ment. Surtout depuis que le parti du Premier semble ne plus exclure les sanc­tions … Ce serait même une majo­rité écra­sante si le débat arri­vait au parle­ment, puisque la tota­lité des partis démo­cra­tiques de l’op­po­si­tion ont déposé, ou pour­raient soute­nir, des textes empor­tant les déci­sions urgentes qui s’im­posent.
Pour­tant, et cela décuple notre indi­gna­tion, et notre incom­pré­hen­sion, les prési­dents ou les prin­ci­paux ministres de ces trois partis conti­nuent de s’ex­pri­mer dans les médias comme s’ils étaient chacun un citoyen isolé et impuis­sant, ou chacun le seul parti coura­geux de ce gouver­ne­ment. Cela doit cesser. Le temps de lire ce commu­niqué, combien d’en­fants seront morts de faim, à quelques kilo­mètres des camions char­gés de vivres, arrê­tés par l’ar­mée israé­lienne ?
Nous adres­sons solen­nel­le­ment aux diri­geants de Vooruit, du CD&V et des Enga­gés la demande de passer aux actes sans aucun délai. Qu’il y ait dans leur gouver­ne­ment deux partis qui nient le géno­cide en cours, ce n’est pas notre choix : c’est le leur. Si ces trois partis ne consi­dèrent pas que l’ur­gence des multiples alertes de famine mérite d’en faire une ques­tion de gouver­ne­ment, que leur faut-il ? La destruc­tion totale de tout ce qui fonde une société, infra­struc­tures, systèmes d’édu­ca­tion, de santé, d’ali­men­ta­tion, en vue d’un jour vider le terri­toire de ses habi­tants, tout cela consti­tuant un proces­sus de géno­cide, est-ce pour eux un détail ? ou un simple objet de commu­ni­ca­tion publi­ci­taire ?
Nous leur adres­sons deux ques­tions très simples :
• êtes-vous prêts à impo­ser à ce gouver­ne­ment, dont vous formez la majo­rité, une déci­sion coura­geuse et immé­diate, quitte à en faire une crise de gouver­ne­ment ?
• Et si ces deux partis – ou un seul – campent sur leur posi­tion de soutien incon­di­tion­nel au gouver­ne­ment israé­lien, êtes-vous prêts à cher­cher avec les autres partis démo­cra­tiques une majo­rité parle­men­taire sur ce dossier ?
Si vous ne répon­dez pas clai­re­ment « oui » à ces deux ques­tions, alors, par pitié, par respect pour les victimes et toutes celles et ceux qui luttent vrai­ment pour que ce cauche­mar s’ar­rête, il serait plus décent de vous taire. Les enfants de Gaza qui meurent de faim et de soif ne seront pas nour­ris par des larmes de croco­diles.
Mais si vous croyez vrai­ment à ce que vous dites, si vous avez du respect pour les trois quarts de vos conci­toyens, pour le parle­ment, et pour vos propres collègues de parti qui ont signé une foule de motions en ce sens (2), il faut agir aujourd’­hui.
Avec la signa­ture de près de 400 person­na­li­tés, des orga­ni­sa­tions et des acteurs de la société civile.

Autres actualités

Voir toutes les actualités