« Dans cette guerre écono­­­­­­­mique, qu’on nous avait promise il y a bien des années et qui avance comme un rouleau compres­­­­­­­seur, existe-t-il encore un sursaut d’ima­­­­­­­gi­­­­­­­na­­­­­­­tion pour résis­­­­­­­ter ? Mis en demeure de choi­­­­­­­sir entre les miettes du sala­­­­­­­riat précaire et la maigre aumône que dispense encore le système, certains désertent la société de consom­­­­­­­ma­­­­­­­tion pour se réap­­­­­­­pro­­­­­­­prier leur vie. « Ni exploi­­­­­­­ta­­­­­­­tion, ni assis­­­­­­­ta­­­­­­­nat ! » clament-ils pour la plupart. Ils ont choisi une autre voie, celle de l’au­­­­­­­to­­­­­­­no­­­­­­­mie, de l’ac­­­­­­­ti­­­­­­­vité choi­­­­­­­sie et des pratiques soli­­­­­­­dai­­­­­­­res… »

Tout au long du film, la théma­­­­­­­tique de la gratuité revient en fili­­­­­­­grane et n’a de cesse de venir ques­­­­­­­tion­­­­­­­ner notre quête toujours renou­­­­­­­ve­­­­­­­lée de la valeur et notre recherche effré­­­­­­­née et rare­­­­­­­ment remise en cause de crois­­­­­­­sance. Que ce soit via des actions mili­­­­­­­tantes de gens qui réclament de l’argent gratuit, par l’oc­­­­­­­cu­­­­­­­pa­­­­­­­tion de loge­­­­­­­ments publics vides desti­­­­­­­nés à être détruits ou par l’évo­­­­­­­ca­­­­­­­tion du vol à l’éta­­­­­­­lage pour se nour­­­­­­­rir, le film a le mérite d’ou­­­­­­­vrir le débat sur une ques­­­­­­­tion, peut-être LA ques­­­­­­­tion la plus essen­­­­­­­tielle pour les années à venir : comment subve­­­­­­­nir à ses besoins sans parti­­­­­­­ci­­­­­­­per à la folie produc­­­­­­­ti­­­­­­­viste/consu­­­­­­­mé­­­­­­­riste qui consume la planète et les gens ?

Après la projec­­­­­tion, il y aura un débat animé par Daniel Cauchy, spécia­­­­­liste de l’ap­­­­­proche systé­­­­­mique qui propose de passer de l’in­­­­­tel­­­­­li­­­­­gence des morceaux, du décou­­­­­page du réel, à une vision en termes de systèmes et de globa­­­­­li­­­­­tés et d’ainsi comprendre les inter­­­­­ac­­­­­tions, les rétro­ac­­­­­tions, les boucles orga­­­­­ni­­­­­sant la vie. Il s’est notam­­­­­ment penché sur notre système alimen­­­­­taire.