Le Peuple Kichwa de Sarayaku lutte acti­­­­­ve­­­­­ment contre les socié­­­­­tés pétro­­­­­lières en Amazo­­­­­nie. En octobre 2021, la Régio­­­­­nale de Verviers accueillait à Prés-Javais la délé­­­­­ga­­­­­tion des femmes de Sarayaku et en juin 2023, nous avons eu l’im­­­­­mense honneur de les rece­­­­­voir à nouveau en Belgique, après leur passage en France. C’étaient le mardi 13 juin à Malmedy et le mercredi 14 juin à Ensi­­­­­val. Nous avions pour invi­­­­­tées Marina Cane­­­­­­­­­­los Gualinga, Rocio Cisne­­­­­­­­­­ros Machoa et Vilma Mala­­­­­­­­­­ver Aranda accom­­­­­pa­­­­­gnées de Sabine Bouchat, Belge vivant à Sarayaku depuis 30 ans et coor­­­­­­­­­­di­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­trice des projets inter­­­­­­­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­tio­­­­­­­­­­naux, avec Tania Monville de l’asbl Casa Nica­­­­­ra­­­­­gua.

A Malmedy, elles ont décou­­­­­vert la PILE, Pépi­­­­­nière d’Ini­­­­­tia­­­­­tives Locales et Enga­­­­­gées, un tiers-lieu qui se veut être un espace partagé ouvert aux citoyen.nes, aux parte­­­­­naires asso­­­­­cia­­­­­tifs, etc. où on peut y déve­­­­­lop­­­­­per des projets d’éco­­­­­no­­­­­mie sociale, circu­­­­­lai­­­­­re… et agis­­­­­sant pour la protec­­­­­tion de l’en­­­­­vi­­­­­ron­­­­­ne­­­­­ment tout en visant l’in­­­­­clu­­­­­sion sociale. A Ensi­­­­­val, c’étaient avec Antoine et Chris­­­­­tel de la Régie de quar­­­­­tier, que nous avons visité les rues du centre d’En­­­­­si­­­­­val. Deux ans après les inon­­­­­da­­­­­tions, les stig­­­­­mates sont toujours présents à certains endroits. Petit à petit, le terri­­­­­toire vervié­­­­­tois se recons­­­­­truit…

Durant deux soirs, une rencontre avec le public était orga­­­­­ni­­­­­sée où les salles ont été à chaque fois combles. Pourquoi leur présence ici ? Quel est l’objec­­­­­tif de leur voyage en Europe ? Pourquoi une délé­­­­­ga­­­­­tion de femmes ? Où sont les hommes du peuple Kichwa ? … Ils sont nombreux en termes de délé­­­­­ga­­­­­tions amazo­­­­­niennes à parcou­­­­­rir les 4 coins de la Terre pour parta­­­­­ger leurs messages afin de sensi­­­­­bi­­­­­li­­­­­ser un maxi­­­­­mum de monde. Hommes, femmes et enfants parti­­­­­cipent ! Dans le cadre de cette visite-ci, il s’agis­­­­­sait tout spécia­­­­­le­­­­­ment d’une délé­­­­­ga­­­­­tion de femmes, rassu­­­­­rant le public sur l’im­­­­­pli­­­­­ca­­­­­tion de l’en­­­­­semble des membres leurs peuples, que l’on soit homme ou femme. Les enfants dés le départ assistent aux assem­­­­­blées citoyennes. Chacun.e s’in­­­­­ves­­­­­tit avec ardeur pour la protec­­­­­tion de leur lieu de vie, endosse le rôle de porte-parole et défen­­­­­seur/défen­­­­­seuse de la Forêt Vivante.

Les échanges ont été riches, denses et intenses. Que faire contre la destruc­­­­­tion de la biodi­­­­­ver­­­­­sité mondiale ? Comment réagir face au réchauf­­­­­fe­­­­­ment clima­­­­­tique ? Quel message la Forêt a-t-elle pour nous ? A cela, elles répondent qu’une des premières choses à faire, c’est sans doute de prendre le temps. Prendre le temps de s’ar­­­­­rê­­­­­ter, de réflé­­­­­chir sur notre propre envi­­­­­ron­­­­­ne­­­­­ment, notre mode de vie, nos consom­­­­­ma­­­­­tions … et leurs liens avec la globa­­­­­li­­­­­sa­­­­­tion écono­­­­­mique. Prendre conscience et sensi­­­­­bi­­­­­li­­­­­ser à notre tour par le partage de leurs messages vers notre entou­­­­­rage.

Merci à Sabine et Tania pour la traduc­­­­­tion. Merci à la PILE, la Ville de Malmedy, à la Régie de quar­­­­­tier d’En­­­­­si­­­­­val et à l’asbl Casa Nica­­­­­ra­­­­­gua pour le beau parte­­­­­na­­­­­riat.