C’est à partir d’une demande du public que le GAL du MOC de Malmedy a orga­nisé en mars dernière une confé­rence à Malmedy sur le conflit Israël-Pales­tine.

A cette occa­sion, le groupe a invité Didier Leroy, cher­cheur auprès du Centre d’études de sécu­rité et défense de l’Ins­ti­tut Royal supé­rieur de Défense. Il est égale­ment cher­cheur asso­cié à l’Uni­ver­sité libre de Bruxelles.

La confé­rence, qui a réuni une septan­taine de personnes au Malmun­da­rium, a offert un éclai­rage très condensé sur les origines et l’évo­lu­tion du conflit israélo-pales­ti­nien. Devant un public à l’écoute, Monsieur Leroy a retracé les grandes lignes histo­riques qui ont façonné cette crise persis­tante, tout en mettant en lumière les dyna­miques poli­tiques, reli­gieuses et terri­to­riales en ques­tion. La confé­rence a été suivie d’un échange avec le public où les parti­ci­pants ont pu inter­ro­ger davan­tage les tensions crois­santes entre commu­nau­tés juives et arabes, exacer­bées par les pres­sions mises en place par les puis­sances colo­niales. Le conflit ne se résume pas unique­ment à la date du 7 octobre 2023 ou au 14 mai 1948, date de la créa­tion de l’Etat d’Is­raël.

Lors du débat avec le public, certaines personnes ont pu souli­gner la complexité du conflit, souvent réduit à une oppo­si­tion reli­gieuse ou ethnique, alors qu’il s’agit égale­ment d’un conflit de terri­toires, de souve­rai­neté et d’iden­tité natio­nale et mettre ainsi en avant le rôle capi­tal de certains acteurs inter­na­tio­naux, notam­ment les États-Unis, l’Iran, les pays du Golfe et l’Union euro­péenne, dans la perpé­tua­tion du conflit.

Quelles solu­tions possibles ? Entres autres : recon­naître l’Etat de Pales­tine, qu’un géno­cide se déroule en ce moment, qu’une famine s’or­ga­nise comme instru­ment de guer­re… Mais aussi, de manière géné­rale, lutter contre la peur de l’autre par un sourire, s’ou­vrir aux autres et aller au-delà des discours de haine.