Événement

Malmedy – Rencontre avec une délé­ga­tion du peuple origi­naire Kichwa de Sarayaku – « Nous sommes l’Ama­zo­nie qui se défend »

Date et horaires

Le à .

Adresse

Rue Frédéric Lang 3, Malmedy, Belgique

Description

Equipes Populaires Verviers

NOUS SOMMES L’AMAZONIE QUI SE DÉFEND !

Rencontre avec une délé­­­­­­­­­­ga­­­­­­­­­­tion du peuple origi­­­­­­­­­­naire Kichwa de Sarayaku

19h: Présen­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­tion du peuple de Sarayaku, leur envi­­­­­­­­­­ron­­­­­­­­­­ne­­­­­­­­­­ment de vie et leur lutte contre les socié­­­­­­­­­­tés pétro­­­­­­­­­­lières. Partages, échanges et témoi­­­­­­­­­­gnages.

Face à la crise clima­­­­­­­­­­tique, à la perte de biodi­­­­­­­­­­ver­­­­­­­­­­sité, à la pollu­­­­­­­­­­tion massive de la planète, il est urgent de nous poser la ques­­­­­­­­­­tion collec­­­­­­­­­­ti­­­­­­­­­­ve­­­­­­­­­­ment sur notre rela­­­­­­­­­­tion au vivant, à ce vaste écosys­­­­­­­­­­tème dont nous ne sommes qu’une partie

Dans les modèles de « déve­­­­­­­­­­lop­­­­­­­­­­pe­­­­­­­­­­ment » qu’on (nous) imposent, cette rela­­­­­­­­­­tion est basée sur la domi­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­tion, sur le contrôle, sur l’ex­­­­­­­­­­ploi­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­tion, sur le profit, sur la colo­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­tion et la destruc­­­­­­­­­­tion. Mais il y a toujours et encore des irré­­­­­­­­­­duc­­­­­­­­­­tibles résis­­­­­­­­­­tants à l’en­­­­­­­­­­va­­­­­­­­­­his­­­­­­­­­­seur, à cette pensée et ces pratiques.

À Liège, il y a les oiseaux de la ZAD de la Char­­­­­­­­­­treuse. Dans d’autres régions du monde, il y a des peuples comme Sarayaku, qui depuis le cœur de la forêt amazo­­­­­­­­­­nienne, lutte sans relâche pour faire comprendre et recon­­­­­­­­­­naitre inter­­­­­­­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­tio­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­le­­­­­­­­­­ment que nous sommes tous et toutes cette nature, ces forêts, ces rivières et océans.

Depuis 2017, la Casa Nica­­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­­gua et Sarayaku orga­­­­­­­­­­nisent des tour­­­­­­­­­­nées euro­­­­­­­­­­péennes de délé­­­­­­­­­­ga­­­­­­­­­­tions de femmes de ce terri­­­­­­­­­­toire d’Ama­­­­­­­­­­zo­­­­­­­­­­nie équa­­­­­­­­­­to­­­­­­­­­­rienne. Cette année, ces rencontres inspi­­­­­­­­­­rantes nous amène­­­­­­­­­­rons sur le terrain de la rela­­­­­­­­­­tion au vivant, de son impact sur nos vies quoti­­­­­­­­­­diennes, diffé­­­­­­­­­­rentes mais inter­­­­­­­­­­­­­­­­­­­dé­­­­­­­­­­pen­­­­­­­­­­dantes, sur nos modes d’or­­­­­­­­­­ga­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­tion, sur sa trans­­­­­­­­­­mis­­­­­­­­­­sion. Elles parta­­­­­­­­­­ge­­­­­­­­­­ront avec nous leurs savoirs de la forêt vivante, être conscient et sujet de droit.

Au cours des années les plus diffi­­­­­­­­­­ciles pour Sarayaku, en 2002 et 2003, lors de l’in­­­­­­­­­­cur­­­­­­­­­­sion d’une compa­­­­­­­­­­gnie pétro­­­­­­­­­­lière sur leur terre, les femmes de la commu­­­­­­­­­­nauté ont joué un rôle déter­­­­­­­­­­mi­­­­­­­­­­nant dans la résis­­­­­­­­­­tance et la défense de leur famille et de leur forêt. Elles savaient par expé­­­­­­­­­­rience que ce type d’ex­­­­­­­­­­ploi­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­tion n’ap­­­­­­­­­­por­­­­­­­­­­te­­­­­­­­­­rait à leur peuple que pauvreté, famine, accul­­­­­­­­­­tu­­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­­tion et corrup­­­­­­­­­­tion. Elles l’ont donc, aux côtés de leurs pères, frères, époux et enfants, expul­­­­­­­­­­sée…

Rebon­­­­­­­­­­dis­­­­­­­­­­sant sur une prise de conscience crois­­­­­­­­­­sante de la situa­­­­­­­­­­tion mondial actuelle, avant que les savoirs de ces peuples indi­­­­­­­­­­gènes dispa­­­­­­­­­­raissent dans la globa­­­­­­­­­­li­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­tion du monde, cette rencontre provoquer des échanges autour de visions très diffé­­­­­­­­­­rentes sur d’im­­­­­­­­­­por­­­­­­­­­­tants sujets d’ac­­­­­­­­­­tua­­­­­­­­­­lité, sur un avenir durable pour les géné­­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­­tions futures, sur un monde où « tous les mondes sont possibles ».

Les invi­­­­­­­­­­tées:

Marina Cane­­­­­­­­­­los Gualinga – Prési­­­­­­­­­­dente Kuriñampi, l’as­­­­­­­­­­so­­­­­­­­­­cia­­­­­­­­­­tion de femmes de Sarayaku
Rocio Cisne­­­­­­­­­­ros Machoa – Respon­­­­­­­­­­sable finan­­­­­­­­­­cière du Peuple de Sarayaku
Vilma Mala­­­­­­­­­­ver Aranda – Étudiante et porteuse de la voix des jeunes de Sarayaku
Sabine Bouchat – Coor­­­­­­­­­­di­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­trice de projets inter­­­­­­­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­tio­­­­­­­­­­naux dans l’équipe tech­­­­­­­­­­nique (Belge vivant à Sarayaku depuis 30 ans)

Orga­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­sée par La Casa Nica­­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­­gua, le Peuple origi­­­­­­­­­­naire Kichwa de Sarayaku, Lacyme, ATTAC-Liège, les Équipes popu­­­­­­­­­­laires Liège-Verviers et Iden­­­­­­­­­­tité Amérique indienne.

En parte­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­riat avec la PILE

Avec le soutien de l’Agence wallonne de l’Air et du Climat, de l’Union liégeoise pour la défense de la Paix, de Barri­­­­­­­­­­cade, de Fron­­­­­­­­­­tière de Vie, du CNCD-11.11.11, de la Commis­­­­­­­­­­sion commu­­­­­­­­­­nale Soli­­­­­­­­­­da­­­­­­­­­­rité Ans/Nord-Sud.

Et avec le soutien de la Fédé­­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­­tion Wallo­­­­­­­­­­nie-Bruxelles.

Plus d’info Sarayaku:

Le peuple origi­­­­­­­­­­naire Kichwa de Sarayaku, d’en­­­­­­­­­­vi­­­­­­­­­­ron 1.500 membres, vit en Equa­­­­­­­­­­teur, au cœur de la forêt amazo­­­­­­­­­­nienne. Il est unique­­­­­­­­­­ment acces­­­­­­­­­­sible en pirogue ou en avion­­­­­­­­­­nette. Ce peuple s’est fait connaître inter­­­­­­­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­tio­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­le­­­­­­­­­­ment par la lutte qu’il mène depuis plus de 40 ans pour la défense de son terri­­­­­­­­­­toire et de son mode de vie face aux grands projets de colo­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­tion et d’ex­­­­­­­­­­trac­­­­­­­­­­tion, de pétrole, de bois, de compen­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­tion carbone, …. En 2012, Sarayaku a remporté un impor­­­­­­­­­­tant procès contre l’État équa­­­­­­­­­­to­­­­­­­­­­rien à la Cour inter­­­­­­­­­­a­­­­­­­­­mé­­­­­­­­­­ri­­­­­­­­­­caine des Droits humains. L’État équa­­­­­­­­­­to­­­­­­­­­­rien a été reconnu coupable d’avoir violé son droit à la consul­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­tion préa­­­­­­­­­­lable pour tout projet pouvant l’af­­­­­­­­­­fec­­­­­­­­­­ter, en auto­­­­­­­­­­ri­­­­­­­­­­sant une entre­­­­­­­­­­prise à y entrer pour une explo­­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­­tion pétro­­­­­­­­­­lière.

Depuis lors, le peuple de Sarayaku mène de nombreuses actions emblé­­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­­tiques pour tous les peuples auto­­­­­­­­­ch­­­­­­­­­­tones d’Ama­­­­­­­­­­zo­­­­­­­­­­nie : la Fron­­­­­­­­­­tière de Vie, un chemin d’arbres à fleurs géants entou­­­­­­­­­­rant son terri­­­­­­­­­­toire, symbole de son exis­­­­­­­­­­tence et de sa résis­­­­­­­­­­tance au cœur de cette immense forêt; la Décla­­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­­tion Forêt Vivante, une propo­­­­­­­­­­si­­­­­­­­­­tion de statut de protec­­­­­­­­­­tion des terri­­­­­­­­­­toires indi­­­­­­­­­­gènes englo­­­­­­­­­­bant leurs visions propres et recon­­­­­­­­­­nais­­­­­­­­­­sant l’Ama­­­­­­­­­­zo­­­­­­­­­­nie comme être vivant, conscient et sujet de droit.

Les femmes de Sarayaku ont commencé á s’or­­­­­­­­­­ga­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­ser fin des années 70 et ont créé leur asso­­­­­­­­­­cia­­­­­­­­­­tion Kuriñampi. A cette époque, leur objec­­­­­­­­­­tif prin­­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­­pal était de distri­­­­­­­­­­buer des vête­­­­­­­­­­ments et de la nour­­­­­­­­­­ri­­­­­­­­­­ture aux plus défa­­­­­­­­­­vo­­­­­­­­­­ri­­­­­­­­­­ser du village. Les femmes ont toujours main­­­­­­­­­­tenu une posi­­­­­­­­­­tion très ferme face á l’ex­­­­­­­­­­ploi­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­tion pétro­­­­­­­­­­lière et elles se sont réor­­­­­­­­­­ga­­­­­­­­­­ni­­­­­­­­­­sées avec encore plus de force et de savoir, pour proté­­­­­­­­­­ger leur village face aux menaces des entre­­­­­­­­­­prises extrac­­­­­­­­­­tives. Aujourd’­­­­­­­­­­hui, Kuriñampi œuvre pour renfor­­­­­­­­­­cer les capa­­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­­tés et les connais­­­­­­­­­­sances des femmes de Sarayaku pour qu’elles puissent parti­­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­­per acti­­­­­­­­­­ve­­­­­­­­­­ment dans les domaines sociaux, poli­­­­­­­­­­tiques, cultu­­­­­­­­­­rels, écono­­­­­­­­­­miques et éduca­­­­­­­­­­tifs de leur commu­­­­­­­­­­nauté. L’as­­­­­­­­­­so­­­­­­­­­­cia­­­­­­­­­­tion souhaite égale­­­­­­­­­­ment parta­­­­­­­­­­ger les savoirs de ces femmes ainsi que leur vécu afin de mener des actions communes dans l’in­­­­­­­­­­té­­­­­­­­­­rêt de toutes les cultures et proposent de faire connaître une autre vision du déve­­­­­­­­­­lop­­­­­­­­­­pe­­­­­­­­­­ment, une autre manière de vivre en harmo­­­­­­­­­­nie avec la Nature.

Il existe aujourd’­­­­­­­­­­hui encore des peuples comme celui de Sarayaku qui ont gardé une forte connexion à la Terre et qui vivent en harmo­­­­­­­­­­nie avec leur envi­­­­­­­­­­ron­­­­­­­­­­ne­­­­­­­­­­ment natu­­­­­­­­­­rel. Ce mode de vie est cepen­­­­­­­­­­dant en danger d’ex­­­­­­­­­­tinc­­­­­­­­­­tion. D’un autre côté, les socié­­­­­­­­­­tés occi­­­­­­­­­­den­­­­­­­­­­tales se posent de plus en plus de ques­­­­­­­­­­tions sur leur modèle de déve­­­­­­­­­­lop­­­­­­­­­­pe­­­­­­­­­­ment, sur l’ex­­­­­­­­­­ploi­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­tion massive des ressources natu­­­­­­­­­­relles, sur un avenir durable et une société saine, juste, inclu­­­­­­­­­­sive et multi­­­­­­­­­­cul­­­­­­­­­­tu­­­­­­­­­­relle.

Contact

Entrée libre – In­­­­­­­­­­fos auprès de Shan HSIA:

hsia@equi­­­­­­­­­­pes­­­­­­­­­­po­­­­­­­­­­pu­­­­­­­­­­laires.be – 0476/73.10.21

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