Campagnes

Sécu : « Une couver­ture de laine c’est bien, une couver­ture sociale, c’est mieux ! » (2011 – 2012)

Nous voulons pour­suivre sur la voie du progrès social, de la soli­da­rité et de la justice. Main­te­nir un vrai droit au chômage, à une pension décente, à des soins de santé acces­sibles, à un emploi de qualité avec un salaire correct sont les bases prin­ci­pales d’une couver­ture sociale forte. C’est ce que nous réaf­fir­me­rons au travers de cette campagne de sensi­bi­li­sa­tion.

Se mobi­li­ser pour appor­ter une « couver­ture de laine », c’est bien. Mais se battre pour main­te­nir une couver­ture sociale sans trous, cela évite de devoir distri­buer des couver­tures de laine par la suite. C’est socia­le­ment juste, poli­tique­ment correct et écono­mique­ment mathé­ma­tique !

Qui se souvient encore de l’époque où il fallait comp­ter sur l’aide fami­liale ou la charité publique pour manger et se loger, si l’on perdait son travail, si l’on tombait de l’échelle, si l’on attei­gnait un grand âge ? La Sécu a changé ça. Une idée géniale, basée sur la soli­da­rité entre membres d’une société : chacun contri­bue selon ses moyens à un système d’as­su­rance qui ouvre le droit à des reve­nus de rempla­ce­ment si l’on perd son emploi, si l’on tombe malade ou encore quand vient l’heure de la retraite. Cette contri­bu­tion (coti­sa­tion) donne aussi droit à des congés payés, au rembour­se­ment de frais pour soins de santé, à des allo­ca­tions fami­lia­les…

Bref, on a un jour échangé la couver­ture de laine contre une couver­ture sociale. On a préféré la justice par tous et pour tous plutôt que la charité de quelques-uns pour certains. Cela ne plai­sait pas à tout le monde ! “On” a commencé à dire que “les gens ”profitent du système. Qu’il y a trop de dépenses. Que l’Etat est trop géné­reux. Derrière ces discours, il y a surtout la volonté de consa­crer moins d’argent à la soli­da­rité pour le placer ailleurs. Dans la finance de préfé­rence (les fameux “marchés”).

Résul­tat : on favo­rise l’épargne pension privée (que tout le monde ne peut pas se payer) ; on réduit le montant des allo­ca­tions de chômage dans le temps (elles l’étaient pour­tant déjà) ; on retarde l’al­lo­ca­tion d’at­tente des jeunes (alors qu’on manque d’em­plois pour eux) ; on tente d’ac­ti­ver les personnes en mala­die-inva­li­dité (eh oui !)… Et l’on condi­tionne toujours davan­tage l’ac­cès aux droits.

Pour­tant, ces reve­nus de rempla­ce­ment déjà insuf­fi­sants aujourd’­hui sont indis­pen­sables pour vivre digne­ment. Il y a des lustres que les “minima sociaux” auraient du être revus à la hausse. Et la préca­rité des emplois (temps partiels, contrats tempo­rai­res…) contri­bue aussi au glis­se­ment de la logique d’as­su­rance sociale vers celle de l’aide sociale. Car pour combler un salaire trop faible, on n’a souvent pas d’autre choix que de deman­der une aide au CPAS.

Alors, retour à la charité, à la débrouille, au bon vouloir des proches pour s’en sortir ? Nous ne voulons pas de ce retour en arrière pour “rassu­rer les marchés”. Nous voulons pour­suivre sur la voie du progrès social, de la soli­da­rité et de la justice. Main­te­nir un vrai droit au chômage, à une pension décente, à des soins de santé acces­sibles, à un emploi de qualité avec un salaire correct sont les bases prin­ci­pales d’une couver­ture sociale forte. C’est ce que nous réaf­fir­me­rons au travers de cette campagne de sensi­bi­li­sa­tion.

Nos reven­di­ca­tions

Jean-François est un jeune diplômé, Brigitte une acci­den­tée de la vie, Maria est pension­née et Frédé­ric n’a plus d’em­ploi… autant de personnes touchées de plein fouet par les mesures d’aus­té­ri­té… Heureu­se­ment, notre héroïne, la sécu, est là pour amor­tir le choc… Mais pour combien de temps encore ?

C’est sur la force de ces témoi­gnages, inspi­rés de situa­tions obser­vées par nos équipes sur le terrain, que Les Equipes Popu­laires ont décidé de mener leur campagne de sensi­bi­li­sa­tion.

L’au­to­no­mie de chacun passe par la soli­da­rité entre tous.
La sécu­rité sociale, ça marche !
Préser­vons-là !

La sécu­rité sociale est la meilleure couver­ture. Elle doit être préser­vée et renfor­cée.

Instau­rer d’une coti­sa­tion sociale géné­ra­li­sée (CSG)

pour faire contri­buer l’en­semble des reve­nus (finan­ciers, immo­bi­liers et pas seule­ment ceux du travail) au finan­ce­ment de la Sécu­rité sociale et au relè­ve­ment néces­saire des minima sociaux.

L’in­ser­tion des jeunes passe par de véri­tables emplois et doit favo­ri­ser l’au­to­no­mie.

  • Suppres­sion de la mesure prévoyant la suppres­sion de l’al­lo­ca­tion d’in­ser­tion au bout de 3 ans.
  • Adap­ta­tion du PFI pour qu’il vise réel­le­ment l’in­ser­tion profes­sion­nelle des jeunes deman­deurs d’em­ploi peu quali­fiés et ne serve pas seule­ment l’in­té­rêt des entre­prises.

Les personnes sans emploi ne doivent pas deve­nir les victimes de la crise.

  • Suppri­mer la mesure de dégres­si­vité accrue des allo­ca­tions de chômage.
  • Mettre fin au proces­sus d’ex­clu­sion des chômeurs qui ne conduit qu’à opérer un trans­fert de la sécu­rité sociale vers les CPAS.

Les soins de santé doivent être acces­sibles à toute la popu­la­tion, dans l’es­prit de soli­da­rité qui a guidé la créa­tion des mutuelles.

  • Le prin­cipe de soli­da­rité qui anime les mutua­li­tés en Belgique doit être préservé et étendu aux autres Etats-membres de l’Union euro­péenne. Celle-ci doit lais­ser aux Etats un rôle prépon­dé­rant afin qu’ils puissent “tirer la couver­ture sociale vers le haut”.
  • Le gouver­ne­ment belge doit s’en­ga­ger à mettre en oeuvre l’au­to­ma­ti­cité du statut OMNIO, afin que les ayants droit puissent réel­le­ment béné­fi­cier des avan­tages liés à ce statut.

Tout travailleur a droit à une retraite de qualité.

  •  Le premier pilier de pension doit être renforcé
  • Mette fin aux exoné­ra­tions fiscales pour les pensions privées.
  • Les montants des pensions les plus basses doivent être rele­vés de façon à pouvoir garan­tir la satis­fac­tion des besoins ainsi qu’une parti­ci­pa­tion pleine et entière des pension­nés à la vie en société.

Outils de sensi­bi­li­sa­tion à télé­char­ger