Rencontre citoyenne à la Ferme aux Chiens Ateliers, théâtre et utopies : quand les Équipes se retrouvent
Il y a des journées qui rassemblent, qui redonnent de l’élan et qui rappellent pourquoi l’on s’engage aux Équipes Populaires. Celle que nous avons vécue le 22 novembre dernier en fait partie. Entre retrouvailles chaleureuses, moments théâtraux et éclats d’utopie, militants et membres des Équipes Populaires ont passé une journée à imaginer ensemble des futurs possibles. Retour, en images, sur cette parenthèse lumineuse et profondément collective.

Guillaume, notre responsable pédagogique, avait concocté une série d’épreuves originales pour nous faire voyager dans les couloirs du temps des Équipes Populaires.
Première mission : compléter un texte de 1948 issu du journal L’Équipe populaire, dans lequel des mots comme bonheur, foi chrétienne, économie capitaliste, révolution ou engagement avaient mystérieusement disparu.
Un petit défi pour réveiller les méninges. Puis vint la ligne du temps : replacer pêlemêle des événements aussi variés que les premiers pas sur la lune ou la reconnaissance des Équipes Populaires en éducation permanente.
Pas évident de fouiller si loin dans sa mémoire !

La troisième épreuve, un jeu d’observation, nous a replongés dans les affiches emblématiques d’anciennes campagnes des Équipes Populaires, sur le logement, la consommation ou encore la réduction du temps de travail, le populisme, l’énergie… Tandis que la dernière épreuve nous invitait à démêler le vrai du faux sur le panier d’hiver : brocolis, salade, tomates… saison ou pas saison ? Et à quel prix ?
Entre les manches, quelques chansons et des voix politiques à reconnaître ont mis une belle ambiance. Merci à toutes et tous pour votre enthousiasme… et félicitations aux Labradors pour leur victoire !
Un café fumant, un thé bien chaud et quelques viennoiseries ont lancé la journée, ou peut-être était-ce simplement la joie de se retrouver, de revoir des visages connus ou d’en rencontrer de nouveaux. Pour briser la glace, chacun a rejoint une équipe au nom… canin : dalmatiens, chihuahuas, labradors ou bouledogues… une étape qui nous a donné un sujet de conversation !

L’apéritif, le repas puis le dessert ont été ponctués de trois moments théâtraux marquants. Nous avons découvert un extrait de la pièce « Les Indignés du Canapé » de la régionale du Hainaut Centre, qui aborde l’engagement et la militance ; un morceau de la pièce « Pas chez nous ! » des « Colibris du logement » de la régionale de Verviers, qui revenait sur les inondations de 2021 ; ainsi qu’une performance scénique des « Conflits de Canards », de la régionale de Namur, tirée de leur création « Elle est libre l’oie » sur l’accès aux soins de santé et aux droits du patient. Des scènes qui bousculent, qui interrogent et qui nous ont émus.

Verviers

Hainaut-Centre

Namur
Pour nous remettre de nos émotions, rien de tel que de partager un repas : au menu, apéritif et mises en bouche, trio de pâtes avec roquette et quelques douceurs chocolatées pour clôturer le tout.
L’après-midi a filé autour de dix ateliers placés sous le signe de l’utopie : comment réinventer la société ? Imaginer des futurs qui nous ressemblent et nous rassemblent ? Chercher des alternatives à un système qui ne fonctionne plus pour tout le monde ? Linogravure, mini manif, arpentage, ligne du temps, jeu, chant militant, écriture… chacun a pu explorer à sa manière un petit bout d’avenir possible. Il était difficile de choisir tant toutes les propositions étaient alléchantes. Et vous, dans quel atelier avez-vous voyagé vers un futur désirable ?

Repenser hier pour imaginer demain… Sur une ligne du temps, les participants ont revisité l’histoire du logement et mis en lumière une question ardue : c’est quoi, aujourd’hui, le logement idéal ?

L’IA est parmi nous… à travers deux jeux (dont le fameux « Loup- Garou »), il a fallu deviner qui était humain… ou pas. Pas évident ! L’utopie qui en ressort : remettre l’humain au centre.

Une mini manif pour de grandes idées ! En créant des pancartes « taille Playmobil », les participants se sont interrogés : dans un monde idéal, quelle place pour chacun·e ? Leur utopie : la convergence des luttes.

Dans cet atelier, on repensait notre société de fond en comble : politiques, économies, modèles alternatifs… Un monde sans possessions personnelles ? Pourquoi pas. L’essentiel : se positionner « pour », plus que « contre ».

Ce jeu nous a plongés dans l’exercice compliqué de construire un gouvernement… avec la possibilité de mettre n’importe quelle personne / personnage comme ministre ! Le constat est clair : « politicien » ne doit plus être une carrière, un poste réservé à certaines personnes.

Cette lecture collective proposait au groupe d’imaginer un monde à bâtir… comment se nourrir ? réparer ? célébrer ? Les lectures partagées ont dessiné un futur profondément collectif.

Créativité et revendications : un monde respectueux de la planète s’est gravé sous nos yeux. Des utopies qui ont pris forme !

Cet atelier d’écriture a permis aux écrivains d’un jour de coucher sur papier leur société idéale. De mettre des mots suR leurs utopies.

Un débat en mode « bocal » pour interroger nos priorités. L’utopie finale : un monde où l’argent cesse d’être la boussole principale.

La voix, outil de résistance ! La Chant Barde a proposé un moment chaleureux autour de chants militants.
Pour clôturer cette journée pleine de retrouvailles, l’atelier proposé par la Chant Bardenous a offert un vrai moment de chaleur avec son interprétation de « Dis-leur que l’on s’aime, dis-leur que l’on sème » de l’artiste « HK ». Des paroles qui inspirent, une interprétation qui transporte : de quoi toucher tout le monde en plein coeur. Puis vint le traditionnel discours de notre présidente, Charlotte Renouprez, qui a rappelé avec justesse la joie, l’énergie et l’élan collectif que ce type de journée fait naître. C’est ainsi que chacun a repris la route vers sa région, la tête pleine de souvenirs, le coeur rempli de rencontres… et peut-être, qui sait, une nouvelle utopie en poche.