Peu de gens voient spon­­­­­ta­­­­­né­­­­­ment l’im­­­­­pôt comme une contri­­­­­bu­­­­­tion posi­­­­­tive, un acte de soli­­­­­da­­­­­rité envers la collec­­­­­ti­­­­­vité. Pour la majo­­­­­rité des Belges, il s’agit surtout d’une somme d’argent que l’État prélève. Dans les esprits, payer des impôts revient à perdre de l’argent, et non à rece­­­­­voir quelque chose : soins, infra­s­­­­truc­­­­­tures, ensei­­­­­gne­­­­­ment, sécu­­­­­rité. Cette percep­­­­­tion, loin d’être anodine, repose à la fois sur des méca­­­­­nismes concrets et sur un imagi­­­­­naire collec­­­­­tif profon­­­­­dé­­­­­ment enra­­­­­ciné et nourri par les partis poli­­­­­tiques néoli­­­­­bé­­­­­raux.

Contrastes Mai 2025, p 4–5.