Refu­­­­­gees welcome … vrai­­­­­ment ?

La revue est télé­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­char­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­geable gratui­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­te­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ment en bas de page.

Imagi­­­­­nez quelques instants devoir quit­­­­­ter votre pays, votre famille. Imagi­­­­­nez que vous avez vécu des événe­­­­­ments trau­­­­­ma­­­­­ti­­­­­sants, une guerre, la torture. Imagi­­­­­nez que vous avez traversé plusieurs pays en camion, en bus, à pied. Imagi­­­­­nez que vous avez fait face à l’hos­­­­­ti­­­­­lité ou à la violence de certains. Imagi­­­­­nez que vous avez pris la Médi­­­­­ter­­­­­ra­­­­­née sur un canot pneu­­­­­ma­­­­­tique. Imagi­­­­­nez que vous espé­­­­­riez trou­­­­­ver un refuge, un lieu sûr, un peu de compas­­­­­sion. Un avenir. Et à l’ar­­­­­ri­­­­­vée, dans l’un des pays fonda­­­­­teurs de l’Union euro­­­­­péenne, un État de droit, on vous laisse à la rue sans aide, sans soutien, sans assis­­­­­tan­­­­­ce… Malheu­­­­­reu­­­­­se­­­­­ment, ce n’est pas de la fiction. C’est ce que vivent quoti­­­­­dien­­­­­ne­­­­­ment des centaines de migrants deman­­­­­deurs d’asile chez nous, en Belgique, à Bruxelles. Une situa­­­­­tion qui dure depuis l’au­­­­­tomne 2021. Ils seraient aujourd’­­­­­hui près de 2500 hommes isolés à s’être vu refu­­­­­ser une place d’ac­­­­­cueil. Et ce sont les citoyens, les asso­­­­­cia­­­­­tions, les travailleurs sociaux et les béné­­­­­voles qui pallient les manque­­­­­ments de l’État. Encore et toujours.

Les élec­­­­­tions de 2024 se profilent et partout en Europe, la montée de l’ex­­­­­trême droite et des popu­­­­­lismes bana­­­­­lisent un discours anti-migrant encore inau­­­­­dible il y a quelques années d’ici. Il nous faut rester vigi­­­­­lants, travailler à comprendre les enjeux des migra­­­­­tions, asseoir toujours plus nos valeurs de soli­­­­­da­­­­­rité et d’ou­­­­­ver­­­­­ture.

Ce Contrastes vous propose de faire le tour de l’ac­­­­­cueil en Belgique. Quels sont les éléments de cette crise ? À quelle procé­­­­­dure complexe les deman­­­­­deur·eu­­­­­se·s d’asile font face à leur arri­­­­­vée ? Qu’en est-il des ordres de quit­­­­­ter le terri­­­­­toire ? À quoi ressemble le quoti­­­­­dien dans un centre d’ac­­­­­cueil ? Quel genre de vie mènent les personnes sans papiers ? Au centre de ce numéro, une rencontre avec Sotieta Ngo qui nous a fait part des constats, du travail et des recom­­­­­man­­­­­da­­­­­tions du CIRÉ (coor­­­­­di­­­­­na­­­­­tion et initia­­­­­tives pour réfu­­­­­giés et étran­­­­­gers) dont elle est direc­­­­­trice.

À l’heure où les bombes pleuvent sur Gaza, où plus de deux millions de personnes se retrouvent brisées, la plupart sur les routes, nous ne pouvons qu’es­­­­­pé­­­­­rer et récla­­­­­mer un cessez-le-feu immé­­­­­diat et complet. Et compo­­­­­ser avec la dure réalité d’un monde instable qui conti­­­­­nue à pous­­­­­ser des millions de gens à l’exil. Comme le CIRÉ le réclame aujourd’­­­­­hui, « la Belgique doit donner un statut de protec­­­­­tion à tou·­­­­­te·s les Pales­­­­­ti­­­­­nien·­­­­­ne·s qui demandent l’asile. Main­­­­­te­­­­­nant ! »

Bonne lecture.

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