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Prisons : Les raisons de la colère ( Contrastes Août 2011)

Les raisons de la colère

Prisons : Les raisons de la colère (Juillet 2011)Prisons vétustes, condi­­­­­tions de déten­­­­­tion déplo­­­­­rables, surpo­­­­­pu­­­­­la­­­­­tion chro­­­­­nique, manque de moyens consa­­­­­crés à l’aide psycho­­­­­so­­­­­ciale et à la réin­­­­­ser­­­­­tion.

La colère des gardiens qui a fait récem­­­­­ment la Une des jour­­­­­naux est révé­­­­­la­­­­­trice d’une tension et d’un désar­­­­­roi gran­­­­­dis­­­­­sant au sein des établis­­­­­se­­­­­ments péni­­­­­ten­­­­­tiaires.

Hélas, la réponse poli­­­­­tique à ce malaise est inap­­­­­pro­­­­­priée. Pour faire face au problème de surpo­­­­­pu­­­­­la­­­­­tion, le gouver­­­­­ne­­­­­ment a adopté un vaste plan de construc­­­­­tion de nouvelles prisons d’ici 2016.

Pour­­­­­tant, tous les acteurs de terrain et les obser­­­­­va­­­­­teurs avisés crient haut et fort depuis long­­­­­temps que plus on construit de nouvelles prisons, plus on trouve des déte­­­­­nus pour les remplir.

Or, la Belgique se situe déjà dans le pelo­­­­­ton de tête du nombre de déte­­­­­nus, en parti­­­­­cu­­­­­lier en déten­­­­­tion préven­­­­­tive.

Les véri­­­­­tables solu­­­­­tions sont à cher­­­­­cher dans l’amé­­­­­lio­­­­­ra­­­­­tion du fonc­­­­­tion­­­­­ne­­­­­ment de la Justice, dans une poli­­­­­tique moins répres­­­­­sive et plus éduca­­­­­tive, dans une amélio­­­­­ra­­­­­tion des condi­­­­­tions de vie des déte­­­­­nus, dans une meilleure forma­­­­­tion du person­­­­­nel péni­­­­­ten­­­­­tiaire.

Tout cela coûte, mais certai­­­­­ne­­­­­ment pas plus que la loca­­­­­tion de prisons à l’étran­­­­­ger, la construc­­­­­tion de nouveaux établis­­­­­se­­­­­ments ou l’ins­­­­­tal­­­­­la­­­­­tion de filets de sécu­­­­­rité pour éviter les évasions spec­­­­­ta­­­­­cu­­­­­laires.

Non, l’argent n’est pas le nerf de la guerre des prisons, c’est le choix déli­­­­­béré d’une poli­­­­­tique sécu­­­­­ri­­­­­taire renfor­­­­­cée par une opinion publique avide de tolé­­­­­rance zéro.

Au détri­­­­­ment d’une réelle poli­­­­­tique de préven­­­­­tion et de réin­­­­­ser­­­­­tion auprès de personnes certes coupables d’actes délic­­­­­tueux, mais égale­­­­­ment victimes d’une frac­­­­­ture sociale gran­­­­­dis­­­­­sante.

Rappe­­­­­lons à ce propos la célèbre cita­­­­­tion de Victor Hugo : “Ouvrez des écoles, vous ferme­­­­­rez des prisons”.

Dans ce dossier, nous abor­­­­­dons la ques­­­­­tion des condi­­­­­tions de vie des déte­­­­­nus, des raisons de la surpo­­­­­pu­­­­­la­­­­­tion, de la diffi­­­­­cile réin­­­­­ser­­­­­tion des déte­­­­­nus. Nous avons égale­­­­­ment choisi de donner la parole à quelques acteurs de terrain, et en parti­­­­­cu­­­­­lier à Patrick, qui a gagné son combat pour retrou­­­­­ver une place dans la société.

Sommaire

p3 – LA PRISON AU QUOTIDIEN

  • Les prisons belges ne sont pas des hôtels quatre étoiles. Avec la surpo­­­­­pu­­­­­la­­­­­tion carcé­­­­­rale, la situa­­­­­tion dans les prisons belges se dégrade forte­­­­­ment.
    En page 6, inter­­­­­­­­­view de Patrick Vander­­­­­vei­­­­­ken, conseiller moral.

p8 – SURPOPULATION : LA MARMITE BOUT !

  • La popu­­­­­la­­­­­tion carcé­­­­­rale a presque doublé en 30 ans. Le recours abusif à la déten­­­­­tion préven­­­­­tive, l’al­­­­­lon­­­­­ge­­­­­ment des peines et le faible déve­­­­­lop­­­­­pe­­­­­ment des peines alter­­­­­na­­­­­tives en sont les causes prin­­­­­ci­­­­­pales.

p10 – INTERVIEW :

Patrick, ex-détenu :En prison, j’ai eu un “Magic Moment”.

En page 14, Regards croi­­­­­sés entre un coupable et une victime.

p15 – LA PRISON, ET APRÈS ?

Augmen­­­­­ter les chances de réin­­­­­ser­­­­­tion des déte­­­­­nus est essen­­­­­tiel, tant pour leur assu­­­­­rer une vie décente après la sanc­­­­­tion que pour éviter le risque de réci­­­­­dive. Pour­­­­­tant, le constat est loin d’être encou­­­­­ra­­­­­geant.

En page 16, inter­­­­­­­­­view de Françoise Thiéry, direc­­­­­trice de l’asbl APRES.

Prix au n°

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