Revues

Sécu­rité Sociale de l’Ali­men­ta­tion : La soli­da­rité s’in­vite à table ?

L’iné­­­ga­­­lité jusque dans nos assiettes

La revue est télé­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­char­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­geable gratui­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­te­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ment en bas de page.

Depuis une ving­­­taine d’an­­­nées, les alter­­­na­­­tives dans le domaine de l’ali­­­men­­­ta­­­tion ont fleuri, prin­­­ci­­­pa­­­le­­­ment dans le déve­­­lop­­­pe­­­ment des circuits courts, locaux et biolo­­­giques. Et avec elles, l’es­­­poir d’un chan­­­ge­­­ment de modèle. Aller faire ses courses à l’épi­­­ce­­­rie ou à la coopé­­­ra­­­tive bio du quar­­­tier, connaitre le visage de celles et ceux qui cultivent nos fruits et légumes, élèvent le bétail destiné à notre viande, trans­­­forment le grain en fari­­­ne… voilà bien des actes qui nous persuadent que, grâce à une consom­­­ma­­­tion exem­­­plaire, nous chan­­­geons un peu le monde !

Sauf que les alter­­­na­­­tives ont leurs limites. Elles ne permettent pas néces­­­sai­­­re­­­ment de rétri­­­buer correc­­­te­­­ment les produc­­­teurs, elles se font rattra­­­per par le marke­­­ting de la grande distri­­­bu­­­tion, elles ne font pas le poids face à l’in­­­dus­­­trie agro-alimen­­­tai­­­re… et surtout elles sont chères et acces­­­sibles unique­­­ment à une partie de la popu­­­la­­­tion.

Pendant que certains peuvent faire le choix de ce type d’ali­­­men­­­ta­­­tion, d’autres n’ont comme alter­­­na­­­tive que celle d’al­­­ler frap­­­per aux portes de l’aide alimen­­­taire. Une aide alimen­­­taire de plus en plus solli­­­ci­­­tée et qui malheu­­­reu­­­se­­­ment, ne remplit pas vrai­­­ment les critères d’une alimen­­­ta­­­tion saine, diver­­­si­­­fiée, bonne pour la santé, respec­­­tueuse des travailleurs et de la planète dans ses moyens de produc­­­tion.

Aujourd’­­­hui, des réflexions et des expé­­­ri­­­men­­­ta­­­tions tentent de rappro­­­cher ces deux univers et de permettre à ceux qui n’en ont pas les moyens d’avoir accès à une meilleure alimen­­­ta­­­tion. Le projet de Sécu­­­rité Sociale de l’Ali­­­men­­­ta­­­tion que vous allez décou­­­vrir dans ce numéro veut géné­­­ra­­­li­­­ser l’ac­­­cès de toutes et tous à une alimen­­­ta­­­tion de qualité. Utopique peut-être, la propo­­­si­­­tion a le mérite d’ou­­­vrir le débat : sur l’aide alimen­­­taire, sur les limites des alter­­­na­­­tives actuelles, sur le rôle de l’Etat, sur ce formi­­­dable outil qu’est la sécu­­­rité sociale pour la réali­­­sa­­­tion effec­­­tive et univer­­­selle de nos droits.

Nous vous propo­­­sons un premier tour de réflexion sur ce concept de Sécu­­­rité Sociale de l’Ali­­­men­­­ta­­­tion, mais nous avons aussi voulu le repla­­­cer dans un cadre plus large. Quels sont les freins qui nous empêchent de chan­­­ger nos habi­­­tudes de consom­­­ma­­­tion ? Quelles sont les limites de l’aide alimen­­­taire aujourd’­­­hui ? Quel modèle agri­­­cole nour­­­rit (ou pas) notre monde ?

Ce numéro n’a pas pour ambi­­­tion d’ap­­­por­­­ter des solu­­­tions toutes faites aux multiples problèmes qui touchent, de près ou de loin, notre assiette. Nous espé­­­rons juste qu’il ouvre des pistes, soulève des ques­­­tions, boule­­­verse quelques certi­­­tude.

Bonne lecture !

SOMMAIRE

Prix au n° : 4€ + les frais d’en­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­voi