L’humain d’abord! Des guichets, pas du numérique
Ce mardi 10 octobre, une partie du groupe de lutte c ontre la fracture numérique s’est mobilisé avec les 200 associations signataires de l’appel de Lire et Ecrire Bruxelles.
Pour des guichets physiques ;
Pour mener une réflexion sur la place que le numérique prend dans nos vies ;
Pour dénoncer l’exclusion sociale, la souffrance, la précarité, la pollution que crée et augmente le tout au numérique ;
La journée s’est déroulée en deux temps : une matinée ponctuée de témoignages, interventions de chercheurs, universitaires, artistes.
Ensuite nous nous sommes rendus Place de l’Albertine pour une manifestation haute en couleurs dans les rues de Bruxelles
Avec le groupe des ateliers numériques, nous avons préparé un texte témoignant de nos difficultés, colères, interrogations, revendications, autour du tout-au-numérique, dont voici quelques extraits
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En gros, c’est le bordel. C’est pas à la portée de tout le monde, et c’est un problème qui nous concerne tous. On nous l’impose, on ne nous demande pas notre avis. Ces technologies obscures suppriment des métiers pourtant essentiels selon nous : des personnes qui nous reçoivent à des guichets, qui peuvent nous expliquer comment fonctionnent les choses, qui sont au service de l’humain. Elles sont obscures car il y a plein de gens qui n’y comprennent rien du tout.
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Pour payer ses factures d’électricité aussi c’est très compliqué de tout faire par téléphone, on ne comprend rien et on fini par s’énerver sur les gens. « Faites le 1, faites le 2,…, » la petite musique, on en a marre !
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En plus, on a un discours soi disant écologique : « n’imprimez pas ce courrier pour économiser le papier ». Mais on oublie complètement que le numérique c’est aussi des ressources naturelles qui détruisent la planète, on n’a pas besoin de cette folie technologique. La 5G, on n’a pas besoin de ça. On nous vend du vent. On nous l’impose, on n’a pas le choix. Nous, on veut pouvoir ensemble en parler et décider ce qu’on veut comme modèle de société.
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On veut pouvoir discuter avec une personne qui prenne le temps de comprendre ce qu’on a a lui dire. On veut des espaces publics numériques, avec des gens qui peuvent nous accompagner. On veut des factures sur papier. Rendez-nous nos services publics ! Qu’on rajoute du numérique, d’accord, mais pas qu’on supprime l’humain !