Ce dimanche 11 mai, dans une ambiance à la fois joyeuse, comba­­­­­tive et soli­­­­­daire, plusieurs membres du collec­­­­­tif #avec­­­­­toi­­­­­gaza ont embarqué ensemble dans le train pour rejoindre la mani­­­­­fes­­­­­ta­­­­­tion natio­­­­­nale de soli­­­­­da­­­­­rité avec le peuple pales­­­­­ti­­­­­nien à Bruxelles.

Ces retrou­­­­­vailles ont été l’oc­­­­­ca­­­­­sion de renfor­­­­­cer les liens entre mili­­­­­tant·es, de faire le plein d’éner­­­­­gie collec­­­­­tive et de rappe­­­­­ler que le silence poli­­­­­tique ne nous fera jamais taire.

Face à l’inac­­­­­tion honteuse de nos respon­­­­­sables poli­­­­­tiques, nous conti­­­­­nuons d’éle­­­­­ver la voix, ensemble, pour la justice et la dignité.

Des citoyen.nes présent.e.s pour soute­­­­­nir la Pales­­­­­tine

Dès 14h, une foule nombreuse et déter­­­­­mi­­­­­née s’est rassem­­­­­blée sur le boule­­­­­vard Simon Boli­­­­­var, près de la gare du Nord à Bruxelles. Les slogans ont retenti rapi­­­­­de­­­­­ment : « Free, free Pales­­­­­tine ! », « Stop arming Israel ! ». Une immense bande­­­­­role blanche, portée par des dizaines de mani­­­­­fes­­­­­tant·es, dérou­­­­­lait les noms de milliers de Pales­­­­­ti­­­­­nien·nes tué·es depuis le début de l’of­­­­­fen­­­­­sive israé­­­­­lienne.

C’était la neuvième grande marche à Bruxelles pour un cessez-le-feu immé­­­­­diat et durable. Elle s’ins­­­­­cri­­­­­vait aussi dans le cadre de la commé­­­­­mo­­­­­ra­­­­­tion des 77 ans de la Nakba – la « catas­­­­­trophe » en arabe – qui désigne l’ex­­­­­pul­­­­­sion des Pales­­­­­ti­­­­­niens de leur terre en 1948 lors de la créa­­­­­tion d’Is­­­­­raël, et le proces­­­­­sus de dépos­­­­­ses­­­­­sion colo­­­­­niale qui se pour­­­­­suit encore aujourd’­­­­­hui, avec comme point culmi­­­­­nant l’hor­­­­­reur en cours dans la bande de Gaza depuis 19 mois. Les orga­­­­­ni­­­­­sa­­­­­teurs parlent sans détour d’un géno­­­­­cide : c’est notre devoir de citoyens et citoyennes de le nommer, de le dénon­­­­­cer, et d’agir.

Les Enga­­­­­gés inter­­­­­­­­­pel­­­­­lés à la mani­­­­­fes­­­­­ta­­­­­tion pour la Pales­­­­­tine

Dans ce contexte, Domi­­­­­nique, coor­­­­­di­­­­­na­­­­­trice des Équipes Popu­­­­­laires Luxem­­­­­bourg, a pu inter­­­­­­­­­pel­­­­­ler Yvan Veroug­s­­­­traete, président natio­­­­­nal du parti Les Enga­­­­­gés – Mouve­­­­­ment parti­­­­­ci­­­­­pa­­­­­tif. Ce face-à-face, orga­­­­­nisé avec le collec­­­­­tif #avec­­­­­toi­­­­­gaza, a permis d’ob­­­­­te­­­­­nir quelques éclair­­­­­cis­­­­­se­­­­­ments :

• Il a confirmé le refus persis­­­­­tant du MR (Mouve­­­­­ment Réfor­­­­­ma­­­­­teur) de recon­­­­­naître l’État de Pales­­­­­tine.

• Il a assuré que Les Enga­­­­­gés « font le maxi­­­­­mum » pour que la recon­­­­­nais­­­­­sance de la Pales­­­­­tine devienne une prio­­­­­rité poli­­­­­tique.

Mais pour nous, ces paroles ne suffisent plus. Le temps des demi-mots est terminé. Nous exigeons de Les Enga­­­­­gés une prise de posi­­­­­tion claire, forte, publique, avec des enga­­­­­ge­­­­­ments concrets. Il ne suffit pas de « faire au mieux » : il faut choi­­­­­sir un camp, et l’as­­­­­su­­­­­mer. Celui du droit, de la justice, de la paix.

Nous revien­­­­­drons rapi­­­­­de­­­­­ment vers Yvan Veroug­s­­­­traete et son parti, et appe­­­­­lons toutes les personnes soli­­­­­daires de la cause pales­­­­­ti­­­­­nienne à faire de même. Inter­­­­­pel­­­­­lez vos élu·es ! Pous­­­­­sez-les à sortir de l’am­­­­­bi­­­­­guïté !
Car tant que la Belgique n’agira pas clai­­­­­re­­­­­ment, elle restera complice.